FRONTIEREUn passeur présumé fonce sur des policiers qui ripostent et le blessent

Menton: Un passeur présumé fonce en voiture sur des policiers qui ripostent et le blessent

FRONTIERELe conducteur du véhicule était accompagné de deux passagers sans-papiers…
Contrôle de police sur un véhicule au péage de la Turbie, dans les Alpes-Maritimes, à la frontière franco-italienne, le 16 mai 2015
Contrôle de police sur un véhicule au péage de la Turbie, dans les Alpes-Maritimes, à la frontière franco-italienne, le 16 mai 2015 - Jean Christophe Magnenet AFP
Mathilde Frénois

M.Fr. avec AFP

Il a forcé un barrage à la frontière franco-italienne à la sortie de Menton. Le conducteur d’un véhicule dont les deux passagers étaient sans-papiers, a été légèrement blessé par balle à la main par la police, lundi soir.

L’homme, qui a été hospitalisé sous escorte à Nice, « a refusé d’obtempérer aux injonctions des policiers ». « Un policier a fait feu, en état de légitime défense puisque la voiture est une arme par destination, et il a atteint à la main le conducteur qui fonçait sur lui, puis qui a stoppé net », indique une source policière. « Il s’agirait de migrants. Les passagers dont l’identité est en cours de vérification par la police aux frontières, étaient sans document et pourraient être d’Europe de l’Est. Ils ont été placés en garde à vue, tandis que le conducteur pourrait être un passeur », ajoute cette même source.

Près de 50.000 reconduites cette année

La France a renforcé ses contrôles à la frontière franco-italienne depuis 2015 en raison d’une pression migratoire sans précédent. Les interpellations dans le département des Alpes-Maritimes, suivies dans la majorité des cas d’une reconduite en Italie, devraient atteindre un record cette année, « près de 50.000 », selon la préfecture. Cela représente environ la moitié des personnes arrivant sans titre de séjour stoppées cette année en France.

En plus des réfugiés originaires de région d’Afrique en proie à des troubles ou de l’instabilité, Soudan, Erythrée, la police et la justice ont été confrontées à une vague de Tunisiens. Début octobre, l’activité du tribunal correctionnel de Nice a été décuplée pour juger en comparution immédiate jusqu’à dix passeurs tunisiens par jour, infligeant des peines dissuasives de quatre mois à trois ans de prison ferme, selon le parquet.