VIDEO. Présidentielle: Des centaines de personnes se rassemblent à Paris pour dire «non au FN»
PRESIDENTIELLE•Le FN au second tour «semble susciter moins de réactions» qu'en 2002, s'inquiètent les manifestants...M.C. avec AFP
L'essentiel
- Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la République
- Ils veulent « faire œuvre de pédagogie pour signifier qu’il y a une différence extrêmement nette entre les deux candidats »
En 2002, il avait huit ans quand Jean-Marie Le Pen a éclipsé Lionel Jospin pour affronter Jacques Chirac au second tour de la présidentielle. Quinze ans plus tard, pour sa première présidentielle en tant qu’électeur « le FN est toujours là, son score risque d’être encore plus haut que celui de Jean-Marie Le Pen », s’inquiète Maxime Bureau, 22 ans, du syndicat étudiant Unef.
Comme lui, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir sur la place de la République à Paris, à l’appel de SOS Racisme pour dire « non au FN » et appeler à se mobiliser au second tour de l’élection.
« Il n’y a plus aujourd’hui la même évidence selon laquelle le FN est un danger pour la démocratie, et les scores annoncés sont extrêmement inquiétants », a expliqué Dominique Sopo, le président de SOS racisme, au milieu d’une foule où l’on pouvait lire des pancartes comme « La jeunesse emmerde le FN », « Poutine, Trump, Le Pen ? !! Non au FN » ou « Non à la haine, non au FN ».
« Cette situation semble susciter moins de réactions qu’il y a quinze ans »
Plusieurs organisations se sont jointes au mouvement, comme les syndicats étudiants et lycéens Unef, Fage, Fidl et UNL, ainsi que la CFDT, dont le siège parisien a été « vandalisé » dimanche soir, une heure après l’appel de la confédération à battre Marine Le Pen et à voter pour Emmanuel Macron.
« Nous devons faire œuvre de pédagogie pour signifier qu’il y a une différence extrêmement nette entre les deux candidats », a insisté Dominique Sopo, affirmant que « la principale motivation du vote » FN « est la question de l’immigration, ce qui traduit la prégnance du racisme, de l’antisémitisme en France ».
« C’est encore plus grave qu’en 2002 : cette situation semble susciter moins de réactions qu’il y a quinze ans, mais la fille est la même que le père », a de son côté déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, soulignant : « Sans état d’âme, le 7 mai, il faut mettre un bulletin dans l’urne qui ne soit pas celui de Marine Le Pen, qu’elle prenne "une raclée dans les urnes" ».