Législatives: Qui est Christophe Arend, le chirurgien-dentiste qui défie Florian Philippot ?
PORTRAIT•Investi par la République en marche, Christophe Arend, qui débute en politique, s'oppose à Florian Philippot aux législatives dans la 6e circonscription de Moselle…Coralie Lemke
L'essentiel
- Le candidat de la République en marche avait créé le comité de soutien à Emmanuel Macron à Forbach en septembre 2016
- Le FN réalise traditionnellement des scores importants dans cette région de Moselle
«Je ne suis pas du tout impressionné », lâche, tranquille, Christophe Arend. Le 11 juin prochain, le candidat La République en marche (LREM) de la 6e circonscription de Moselle aura notamment face à lui Florian Philippot, énarque, et vice-président du Front national. Au second tour de la présidentielle, le Marine Le Pen avait obtenu 42,50 % des suffrages à Forbach. Mais le candidat ne préfère pas s’affoler.
Son atout majeur face au candidat FN selon lui : son ancrage local. « Moi, ici, j’ai ma famille, mes amis et mes enfants. J’ai tout intérêt à ce que la région se développe. » Chirurgien-dentiste, il a installé son cabinet à Forbach il y a 13 ans. Mais Christophe n’est pas totalement novice en politique. Il est entré dans ce monde par la petite porte, en tant que conseiller municipal sans étiquette de Petite-Rosselle, la commune de 7.000 habitants dans laquelle il réside.
« C’est un véritable tourbillon »
A quelques kilomètres de là, à Hayange, le Front national a également obtenu des scores très élevés. Pour Brahim Hammouche, le candidat LREM de cette circonscription, « il n’y a pas de fatalité. Avec Christophe, nous pouvons tout à fait gagner nos circonscriptions. A Hayange, Marine Le Pen n’est arrivée que deuxième à la présidentielle alors que le maire de la ville est issu du Front national. »
Il y a un an, Christophe Arend n’aurait jamais imaginé siéger un jour à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il envisage sérieusement cette possibilité. « Début 2017, il y a eu un premier appel à candidatures pour les législatives. Mais moi, je voulais me concentrer sur la présidentielle à venir. Ce n’est qu’à la mi-février que j’ai finalement déposé mon dossier. » Ensuite, tout va très vite pour lui. Il enchaîne les formalités administratives pour être à jour. « C’est un véritable tourbillon, entre le certificat d’inscription sur les listes qu’il faut se procurer, le compte de campagne qu’il faut ouvrir, le mandataire financier qu’il faut trouver… Le tout sur un temps très court », explique Isabelle Rauch, candidate LREM dans la 9e circonscription de Moselle.
Un mandataire financier croupier de casino
Aujourd’hui, il a déjà prévu « l’après. » « Il faudrait que je lâche mon cabinet de dentiste que j’ai créé il y a 13 ans. Il y a toute ma patientèle que j’ai mis du temps à acquérir… » Il insiste sur son absence de carriérisme. « Je ferai un mandat ou deux, tout au plus. » Pour l’instant, il n’a pas abandonné son activité même s’il « densifie » ses journées afin de pouvoir enchaîner les rendez-vous.
Bien entouré, il peut désormais compter sur une équipe de trois personnes pour l’épauler. « J’ai une community manager, qui s’occupe des réseaux sociaux. Il y a aussi ma directrice de campagne, une start-uppeuse dans le domaine de l’édition. Et puis mon mandataire financier, qui est croupier dans un casino », sourit le candidat.
En tout, 17 candidats s’affrontent dans la circonscription. Parmi eux, Pierre Lang (élu LR) et Laurent Kleinhentz (ancien socialiste), se disent tous deux de la majorité présidentielle. Mais lors de ses déplacements publics, Christophe Arend insiste, il est bien « le seul candidat de La République en marche. »