Qui sera à la tête du gouvernement formé par le président élu Emmanuel Macron ? La suspense va prendre fin ce lundi matin. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la tête de l'Etat son nom circule pour prendre Matignon et depuis la fin de la semaine, il revient même avec insistance. Mais qui est le juppéiste Edouard Philippe?

Un militant PS passé au centre-droit

Le maire du Havre, élu depuis 2010 sous l’étiquette UMP puis Les Républicains, pourrait donc être le prochain locataire de Matignon. Selon Le Canard enchaîné de mercredi, il devrait annoncer cette semaine la création d’un parti avec le maire de Valenciennes Laurent Degallaix car ils ne se retrouvent plus dans l’orientation de LR jugée trop droitière.

Mais qui est vraiment Edouard Philippe ? Un politique « classique » si on en croit son parcours retracé par RTL. Il entre à Science Po avant de faire l’ENA (promotion Marc Bloch) et arrive enfin au Conseil d’État.

Il débute sa carrière de militant au sein du Parti socialiste, s’approche de la ligne de Michel Rocard mais se tourne finalement vers le centre-droit. Dès lors, il se rapproche d’Antoine Rufenach, maire du Havre entre 1995 et 2010, ancien collaborateur de Raymond Barre puis directeur de la campagne de Jacques Chirac en 2002 et soutien de Nicolas Sarkozy en 2007.

Un proche d’Alain Juppé

On le retrouve aux côtés d’Alain Juppé à la création de l’UMP. Il reste auprès du maire de Bordeaux au ministère de l’Écologie jusqu’à la campagne pour la primaire de la droite et du centre. Il se détachera de François Fillon, embourbé dans les affaires.

Interrogé sur une rumeur citant le nom d’Edouard Philippe pour le poste de Premier ministre, Alain Juppé a répondu que le maire LR du Havre « est assez grand garçon pour décider par lui-même », louant « un homme de grande qualité pour qui j’ai beaucoup d’estime et d’amitié ».

Un amour des lettres partagé par Macron et Philippe

Tout comme Emmanuel Macron, Edouard Philippe est un amoureux des lettres, lui dont les parents sont professeurs de français. Il a ainsi coécrit plusieurs ouvrages dont deux avec Gilles Boyer, le directeur de la campagne d’Alain Juppé lors de la primaire de 2017.

Dans les colonnes du Point, le maire du Havre choisissait le métier de chef d’orchestre pour se présenter au jeu du portrait chinois. « Malheureusement, je n’avais pas le talent pour cela. J’ai débuté par le violon, mais je suis très vite passé aux percussions, plus adaptées à l’enfant hyperactif que j’étais ! », indiquait-il.