POLITIQUEVIDEO. Onze candidats en lice pour l'élection présidentielle

VIDEO. Présidentielle: Onze candidats en lice pour l'élection

POLITIQUEOnze candidats disputeront le premier tour de l'élection présidentielle le 23 avril après validation, ce samedi, de la liste complète des parrainages...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est désormais entériné. Il seront onze à s’élancer depuis la ligne de départ dans la coursé à l’Ellysée. Trois candidats, Philippe Poutou, Jean Lassalle et Jacques Cheminade, se sont qualifiés in extremis et rejoignent sur la liste les huit premiers candidats à avoir recueilli 500 signatures : François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Marine Le Pen et François Asselineau.

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S’ils sont désormais onze lancés dans la bataille, ils ne seront que cinq à s’affronter lundi sur le plateau de TF1 pour le premier grand débat télévisé de la campagne, la chaîne ayant choisi cette formule réunissant les seuls « grands » candidats favoris des sondages :Le Pen, Macron, Fillon, Hamon et Mélenchon. Après la fin de la période de dépôt des candidatures, vendredi à 18 heures, les dossiers des onze candidats - ils étaient dix en 2012 - ont été validés, la répartition des « parrains » respectant des critères de diversité géographique.

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La surprise François Asselineau

Ces parrainages sont complétés par une déclaration de candidature et une déclaration de patrimoine. Parmi un vivier de 42.000 élus, 14.586 ont apporté leur parrainage à un candidat, dont 14.296 ont été validés, a annoncé le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius. Le candidat de droite François Fillon a obtenu 3.635 signatures, profitant malgré ses démêlés judiciaires du solide réseau de soutien des Républicains.

Derrière viennent le socialiste Benoît Hamon (2.039), l’ex-ministre de l’Economie Emmanuel Macron (1.829), le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon (805), le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (707), Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière (637) et la présidente du Front national Marine Le Pen (627). Invité surprise de cette élection, François Asselineau s’est qualifié grâce à une campagne menée tambour battant par voie d’affiches et via les réseaux sociaux. Souverainiste et europhobe, il obtient 587 parrainages, après une vaine tentative en 2012.

Incertains jusqu’au bout

A l’époque, « l’idée même de sortir de l’Union européenne paraissait farfelue, extrémiste ». « Cinq ans plus tard, la crise de l’euro avec la Grèce, le Brexit, ont donné raison à ce que je dis depuis neuf ans », témoignait-il. Trois autres se sont qualifiés sur le fil, à l’issue d’une difficile campagne de terrain, souvent auprès de maires de communes rurales - les élus communaux fournissant les trois quarts des parrainages : Jacques Cheminade, déjà candidat en 1995 et 2012 avec un résultat symbolique, Jean Lassalle, député centriste des Pyrénées-Atlantiques et Philippe Poutou, qui porte le flambeau du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).

Cet ouvrier de l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde, qui avait recueilli 1,15 % des voix en 2012, a totalisé 573 parrainages. Jean Lassalle a fait mieux avec 708 signatures. « Je me suis tapé tous les déserts, je viens de sortir de celui de Sibérie. Ca a été très difficile », racontait samedi le candidat béarnais, à la voix rocailleuse et au fort accent. En 2014, il avait effectué un tour de France à pied pour rencontrer les Français. Quant à Jacques Cheminade, il dépasse de justesse le seuil légal, avec 528 signatures. « Le système de verrouillage de l’élection présidentielle mis en place par le régime des partis n’a pas fonctionné », s’est-t-il félicité.

Macron obtient ses signatures à gauche... comme à droite

Parmi les recalés, l'ancienne ministre Rama Yade n'atteint que 353 signatures. D'autres ont reçu des soutiens sans même être candidat: Alain Juppé, un moment envisagé comme recours à droite si François Fillon renonçait, a suscité 313 parrainages et François Baroin 45.

Dans cette élection décidément atypique, certains parrainages témoignaient de l'éclatement des forces politiques: Emmanuel Macron, revendiqué « ni de gauche, ni de droite », donné gagnant au second tour par les sondages, a ainsi obtenu un peu moins de la moitié de ses signatures à gauche, environ 11% au centre, 16% à droite et un peu moins d'un quart auprès d'élus « divers » ou sans étiquette.