Elections régionales: Pécresse ramène l'Ile-de-France à la droite
POLITIQUE•La candidate des Républicains a sans doute profité des faux pas verbaux de son adversaire entre les deux tours...D.Bd avec AFP
De quel poids dans le résultat final a été la petite phrase de Bartolone (PS) sur la race blanche qu'incarnerait Valérie Pécresse (LR)? Impossible de le dire, mais le résultat de cette dernière semaine de campagne est terrible pour le PS. L'Ile-de-France, première région de France, gérée par la gauche depuis 17 ans, est tombée dans l'escarcelle de la droite.
Élections régionales : En Ile-de-France, des QG sous tension jusqu’à la dernière minute
«L'Ile-de-France, je la rêve conquérante et exemplaire», a déclaré Valérie Pécresse, rayonnante, dans une allocution de victoire à ses partisans près de son QG dans le 8e arrondissement de Paris. «La sécurité et l'emploi seront mes priorités immédiates», a ajouté la députée des Yvelines, qui démissionnera de son mandat pour se consacrer à la région, qu'elle avait échoué à conquérir en 2010 face à Jean-Paul Huchon (PS).
15 points de plus pour Pécresse
Selon les instituts de sondage, Valérie Pécresse l'emporte avec environ 44% des voix (au premier tour, elle avait remporté 30,51% des voix) contre 42% à son adversaire socialiste (25,19% au premier tour). Le candidat du Front national (FN) Wallerand de Saint Just recueille autour de 14%, un score en deçà de ses 18,4% du premier tour. Le second tour a été marqué par un fort regain de mobilisation, en passant 45,90% au premier tour à 55,9% à 21h50.
Selon David Douillet (LR), co-listier de Valérie Pécresse dans les Yvelines, le «message de Valérie est bien passé, le terrain nous a montré beaucoup de gens qui s'étaient exprimés pour le FN [au premier tour] et qui nous expliquaient qu'ils allaient voter utile», sous entendu pour faire tomber la gauche.
L'Ile-de-France, marquée par les attentats qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis il y a un mois jour pour jour, est la plus riche région française avec 30% du PIB et concentre avec ses 12 millions d'habitants 18% de la population française: elle était à ce titre une région hautement symbolique pour les deux partis.