Régionales en Pays de la Loire: Une campagne nationale et même au-delà pour Retailleau
POLITIQUE•Le candidat de la droite et du centre a redémarré sa campagne en livrant son analyse sur la politique internationale...Julie Urbach
«Etre élu territorial, ce n’est pas que s’occuper des bordures de trottoir ». Dix jours après les attaques terroristes qui ont visé Paris, Bruno Retailleau a repris sa campagne pour les élections régionales, ce lundi.
« La campagne est devenue encore plus nationale qu’avant et il faut l’assumer : nous sommes en guerre », a lancé le candidat de la droite et du centre.
Analayse nationale et internationale
Mais l’actuel sénateur et président du groupe Les Républicains semble même aller plus loin, taclant son adversaire socialiste qui a assuré qu’il se consacrerait 100 % à la présidence de la région. « Avec 13 grandes régions, il faudra avoir du poids à Paris pour avoir une influence sur le cours des choses. Il ne faut pas des parlementaires hors sols coupés de leurs racines, tels des apparatchiks ».
Pour les deux semaines à venir, Bruno Retailleau n’hésitera donc pas à partager avec les Ligériens son analyse sur la situation nationale, mais aussi internationale. « Il faut opérer un changement de politique en la matière, on a beaucoup trop attendu et laissé l’Etat islamique prendre racine. Il faut une coalition internationale, assure le candidat. Les récents épisodes ont montré que Shengen était mort. Il faut le refonder sur des bases solides. »
Vidéoprotection dans les lycées et les transports
A l’instar de Christophe Clergeau, Bruno Retailleau a profité du lancement officiel de la campagne pour mettre en avant des propositions en lien avec le drame du week-end dernier. S’il est élu, la vidéoprotection sera développée dans les lycées et les transports, tout comme la lutte contre la drogue, dont le trafic « peut mener à la radicalisation ».
« Mon slogan, parler vrai et agir vite, est plus que jamais d’actualité », dit-il, en promettant aussi agir sur « la crise civique » en « valorisant le bénévolat » et « luttant contre l’assistanat ».
« S’il y a un secteur qui ne sera pas sujet aux économies, c’est la culture, a ajouté Bruno Retailleau. Encourager à la création, aider au goût des autres, ce sont des moyens de lutter contre les ennemis de la France. »