POLITIQUEUn premier débat très confus entre les grands partis candidats

Régionales 2015: Premier débat très confus entre Le Pen, Bertrand et Saintignon

POLITIQUELes candidats en Nord-Pas-de-Calais-Picardie étaient invités à débattre mardi soir par Europe 1 et iTélé…
Gilles Durand

G.D. avec AFP

La confrontation a tourné à la confusion. Xavier Bertrand (Les Républicains), Marine Le Pen (FN) et Pierre de Saintignon (PS), têtes de liste aux élections régionales de décembre en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, étaient les invités d’Europe 1 et d’iTélé, mardi soir, pour leur premier débat audiovisuel qui se tenait au siège de La Voix du Nord, à Lille.

« Débat #Regionales2015 @Europe1 @itele : un déni de démocratie ! https ://t.co/gEVgE4wOl6 #NPDCP pic.twitter.com/BVl1YECKbO — Nous_Citoyens (@Nous_Citoyens) 27 Octobre 2015 »

Le Pen fait le procès de ses adversaires

Cinq jours après l’annulation d’une première confrontation sur France 2, les trois candidats ont pu se lancer des anathèmes en s’interrompant régulièrement. Sans surprise, Marine Le Pen, donnée gagnante du scrutin par des sondages, a fait le procès de ses adversaires à propos de la vague d’immigration en Europe, notamment à Calais, mettant dans le même sens « UMP et PS responsables de l’ouverture totale des frontières ».

Les accords du Touquet en cause

« Nous sommes dans la région Nord-Pas-de-Calais, les gens sont généreux », a répliqué Pierre de Saintignon, reprochant à la droite d’avoir « signé les accords du Touquet » plaçant le poste frontière franco-britannique à Calais. Pour Xavier Bertrand, « c’est à cause des Anglais. Il faut continuer à faire pression à mort sur les Anglais pour qu’ils prennent part à ce fardeau ».

En matière économique, Marine Le Pen s’est bornée à prôner « la mise en œuvre de critères sociaux et environnementaux » pour l’attribution des marchés publics « qui permettraient d’avantager les entreprises locales ». « Vous ne connaissez pas vos dossiers », lui a répondu Pierre de Saintignon, affirmant que « près de 97 % » des marchés vont à des entreprises régionales.

« C’est la candidate des peurs »

Xavier Bertrand s’en est pris en des termes vifs à la candidate FN. « On est habitué à entendre Marine Le Pen caricaturale (…), c’est son seul projet. C’est la candidate des dénonciations, des peurs, des colères ». En retour, Marine Le Pen a accusé Xavier Bertrand d’avoir, comme ministre de la Santé, puis du Travail, « tout raté ».

Consensus sur le canal Seine-Nord

Se flattant d’être « concret et précis » et non « un joueur de flûte » comme ses adversaires, le candidat Les Républicains a rappelé son « objectif que 60.000 personnes retrouvent un emploi » d’ici septembre 2016. « Savez-vous combien il y a d’embauches non précaires ? 200.000 par an dans la région ! », lui a répondu le socialiste.

Les trois débatteurs sont néanmoins tombés d’accord sur la nécessité de réaliser le Canal Seine-Nord, Marine Le Pen affirmant, contrairement à ses deux contradicteurs, que cet investissement n’était pas financé.