Stéphane Ravier, le leader du Front national (FN) à Marseille est arrivé en deuxième position sur l'ensemble de la ville, quatorze points derrière l'UMP (37,64%) et deux points devant le Parti socialiste (20,77%).

Espérez-vous obtenir la mairie du 7e secteur?

Si nous remportons le 7e secteur, cela aura un retentissement national. Si nous gagnons ici, on peut gagner partout. Et dans un autre contexte, si on peut gagner ici, on peut gagner la France dans trois ans pour la présidentielle. Ça sera un signal très fort envoyé aux Français qui n'en peuvent plus mais qui sont découragés.

Quelle réserve de voix avez-vous?

Le score réalisé au premier tour est mobilisateur pour les électeurs qui nous sont proches et qui ne se sont pas déplacés au 1er tour. Ensuite, depuis la publication des bancs entre l'UMP et le «socialo-guérinisme», voter Gaudin c'est voter Guérini. Les électeurs sincères de l'UMP ont cru que Jean-Claude Gaudin était le rempart contre la gauche alors qu'il en est la bouée de sauvetage. J'espère que cet électorat, qui doit se sentir déçu et trahi, se portera vers ma candidature.

Sur combien d'élus tablez-vous?

Si nous ne gagnons pas le 7e secteur, on peut compter sur 8 à 10 conseillers municipaux. Si nous remportons le 7e secteur, ça peut aller jusqu'à 18 ou 19. Nous serons incontournables.

L'UMP essaye de s'assurer une majorité absolue à la mairie de Marseille…

Le but est qu'il ne l'ait pas. Une majorité absolue est un pouvoir absolu et c'est souvent un abus de pouvoir. Depuis dix-neuf ans, Jean Claude Gaudin est coupé de la réalité. Mais nous serons là pour lui rappeler que la priorité des Marseillais n'est pas un téléphérique mais de voir leur ville plus propre, plus agréable, plus sûre, avec un communautarisme maîtrisé. Voilà ce que nous ferons en mairie centrale avec ce groupe incontournable qui sera là pour travailler.