Régulièrement évoqué depuis l'accession du Cesson Handball en première division en 2009, le projet de construction d'une Arena est dans la bouche de la plupart des candidats aux municipales. Bruno Chavanat (UDI-UMP) promet un équipement de «10 à 12 000 places au cœur d'un village des sports à proximité du Stade Rennais, à La Courrouze ou aux Gayeulles». Nathalie Appéré (PS) est moins précise mais aussi déterminée.

Rencontres délocalisées

«Ce nouvel équipement, c'est la seule chose qui nous manque pour faire décoller le club. Avec une telle salle, on peut bénéficier d'une retransmission télé, attirer des partenaires et donc de nouveaux joueurs», estime Stéphane Clémenceau. Le manager du Cesson Handball sait qu'il lui faudra patienter plusieurs années. En attendant, comme c'est devenu une habitude depuis deux ans et la rencontre face à Montpellier – par ailleurs rendue célèbre par l'affaire des paris truqués –, le Cesson Handball se plait à investir le Liberté. Samedi, les Irréductibles affronteront les Héraultais devant plus de 4 000 personnes. «On doit louer le terrain, le tableau d'affichage et ramener nos propres buts. C'est beaucoup de boulot, mais ça vaut le coup de se bouger », assure Stéphane Clémenceau. A l'étroit dans son palais des sports de 1 500 places, le club délocalise un à deux matches par an à Rennes. «Ça fait six ans que l'on joue à guichets fermés. On sait que l'on peut attirer 7 000 personnes pour les gros matches. C'est un manque à gagner important», assure le manager.

Déjà complet, le Liberté ne pourra accueillir les handballeurs la saison prochaine. «On travaille sur la délocalisation des gros matches au Parc Expo. C'est la seule solution pour nous à Rennes. Sinon, on devra aller jouer au Mans», sourit Stéphane Clémenceau.