Municipales: Miss France 2012 sur une liste dans son village
POLITIQUE•Delphine Wespiser ambitionne d’entrer au conseil municipal de Magstatt-le-Bas, son village haut-rhinois de 480 habitants…Propos recueillis par Floréal Hernandez
Delphine Wespiser, pourquoi avoir rejoint la liste de Lucien Bronner?
C’est pour acquérir une nouvelle expérience. Ces dernières années, j’ai découvert beaucoup de choses dans beaucoup de domaines et rencontré énormément de politiques. Je n’ai pas envie de jouer à la politique, mon engagement à Magstatt est apolitique. Je connais mon village comme ma poche, ses habitants, Lucien [Bronner, maire sortant sans étiquette]. J’ai envie de donner ma vision des choses. Mais rien n’est joué, il faudra pour ça que Magstatt
Vous avez aussi été contactée par l’autre liste…
Oui, mais Lucien a été le premier à me contacter. J’ai eu un choix à faire. J’apprécie les qualités humaines de Lucien, le Magstattois qu’il est. Il n’est pas en représentation uniquement pendant la campagne, il est impliqué non-stop pour le village. J’aime ses valeurs.
Le fait que la liste soit apolitique a-t-il facilité votre engagement?
Oui, je n’ai pas envie de me prononcer sur ce que je vote. Je risquerai de perdre du public et au niveau professionnel, pour mes émissions de radio ou de télé [sur les médias alsaciens Dreyeckland et Alsace 20], ça pourrait être un problème. S’ils existent des isoloirs, c’est pour ça. Ça m’arrange bien que la liste soit apolitique.
Vous retrouve-t-on sur le terrain pour faire campagne?
Non! Je déteste les gens qu’on ne voit pas de l’année et qui sortent quand ils se présentent à une élection. Moi, je parle avec les gens quand je promène mon chien. Si les gens m’apprécient, ils votent. C’est nulle d’aller une fois par an sur le terrain. Je me présente avec franchise. Dans un conseil municipal, il faut des gens qui aiment leur village.
Briguez-vous un poste d’adjoint ?
Non de conseiller municipal, je n’ai que 22 ans. C’est un premier mandat pour regarder. Plus tard peut-être. Pour moi être au conseil municipal, c’est officialiser son amour pour son village. Et je ne veux pas m’engager à moitié. Aujourd’hui mon emploi du temps est très chargé, je ne pourrai dégager du temps pour être adjointe. Là, je vais regarder, apprendre.
Quels hommes ou femmes politiques vous inspirent?
J’adore écouter Philippe Richert [président du conseil régional d’Alsace]. Il m’a un peu inspiré. J’aime comme il parle, il fédère.
N’avez-vous pas peur d’écorner votre image en entrant en politique?
Si c’est de la politique en elle-même avec un parti, que je me positionne, oui. Mais là, ce n’est pas de la politique mais de l’engagement. Il ne peut être mal pris, me décrédibiliser. Quand je me suis engagée pour l’Alsace, tout le monde a trouvé ça bien, légitime. Là, je le fais pour village.