Sasha et Malia Obama, deux adolescentes à la Maison Blanche
Malia, 14 ans, et Sasha Obama, 11 ans, n'étaient pas bien vieilles quand elles sont arrivées il y a quatre ans à la Maison Blanche: très en vue mais peu exposées, elles se préparent à y passer, pour les quatre ans à venir, leur adolescence.© 2013 AFP
Malia, 14 ans, et Sasha Obama, 11 ans, n'étaient pas bien vieilles quand elles sont arrivées il y a quatre ans à la Maison Blanche: très en vue mais peu exposées, elles se préparent à y passer, pour les quatre ans à venir, leur adolescence.
«Barack et moi, on s'aperçoit que le temps passe en voyant combien les filles ont grandi», disait récemment Michelle Obama, l'épouse du président américain Barack Obama, dans une interview télévisée.
Tout comme les Américains.
Il y a quatre ans, la petite Sasha --la plus jeune enfant à venir habiter la Maison Blanche depuis «John John» Kennedy-- trottinait du haut de ses sept ans et Malia, déjà élancée, n'arrivait qu'à l'épaule de sa mère.
Quatre ans après, Sasha, souvent accrochée à son père sur les photos, a la silhouette d'une jeune fille et sa soeur aînée, toujours longue et mince, est avec ses 1,80 m presque aussi grande que le président.
«Je suis agréablement surprise de voir à quel point elles sont normales», ajoutait Michelle Obama en avouant s'être «inquiétée de ce que serait cette vie pour elles».
Les époux Obama n'ont jamais hésité à parler de leurs filles «formidables, intelligentes, travailleuses et attentives aux autres» dans les interviews, mettant néanmoins tout en oeuvre pour protéger leurs vies privées, une règle respectée par les médias.
Pendant quatre ans, Malia et Sasha ne sont apparues devant les caméras que quand leurs parents le voulaient bien: devant l'arbre de Noël, la dinde grâciée par le président à Thanksgiving, sur l'estrade de la convention démocrate ou lors de montées et descentes d'avion.
Ceintures, jupes corolles et cardigans
Mais on sait qu'elles vont tous les jours, dûment escortées par le «Secret Service», à l'école privée Sidwell Friends de Washington, que Malia fait du tennis et sa soeur du basket.
Les soeurs n'ont pas de comptes Facebook mais mènent la vie normale des jeunes, vont dormir chez des amies, sont allées en camp de vacances, aiment Beyoncé et participent à des compétitions sportives.
Depuis peu, leurs tenues sont tout autant détaillées que celles de leur mère, icône de la mode aux Etats-Unis, dont elles partagent apparemment le goût pour les ceintures, les jupes corolles et les cardigans.
Habiter la Maison Blanche n'est pourtant pas une sinécure, par la volonté expresse de Michelle Obama qui a fait savoir que les filles «devaient faire leur lit et ranger leur chambre» avant de partir pour l'école.
Pas de télévision ou d'ordinateur pendant la semaine si ce n'est pour le travail scolaire. Les filles doivent «manger leurs légumes», dit leur mère, championne de la lutte contre l'obésité infantile.
«Le président et son épouse semblent avoir fait du bon travail», indique à l'AFP Doug Wead, ancien conseiller de George Bush père et auteur de plusieurs livres sur les familles présidentielles, avec un «mélange de douceur et de fermeté, d'amour pour leurs filles tout en demandant structure et discipline à la maison».
«Beaucoup d'enfants de présidents m'ont dit que la vie à la Maison Blanche avait été le meilleur moment de leur vie», ajoute-t-il, car après des années de campagne, «Papa est à la maison presque tous les soirs».
Et c'est «Noël tous les jours» avec «Apple qui va envoyer ses derniers gadgets» ou les films que l'on voit avant leur sortie, dans la salle privée de la demeure présidentielle avec ses copains et «son propre pop-corn», dit-il.
Les jeunes filles, notamment Malia, vont être pour ce second mandat dans la pleine fleur de leur adolescence. La presse américaine s'interroge déjà: à quand le petit copain?
Le président lui-même a répondu, dans un entretien au magazine Newsweek: «Evidemment, ca va être un problème parce que j'ai des gars armés tout le temps autour d'elles», s'est-il amusé, «et j'en suis parfaitement content. C'est sûr, elles n'ont peut-être pas la même opinion!».