Les cinq annonces du «plan d’urgence» pour l’emploi présenté par François Hollande
EMPLOI•Retour sur les principales annonces du plan du chef de l'Etat sur l'emploi, pour aider les jeunes à s'engager dans l'apprentissage...A.-L.B. avec AFP
Depuis 2012, François Hollande et son gouvernement multiplient les plans pour lutter contre le chômage, qui ne cesse d’augmenter. A l’occasion des vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi, François Hollande a détaillé son plan « d’urgence » pour inverser la courbe du chômage. Celui-ci est centré sur la formation et l’apprentissage. 20 Minutes vous récapitule les principales annonces de ce lundi…
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- Une prime à l’embauche de 2.000 euros pour les PME
Les entreprises de moins de 250 salariés vont percevoir une prime immédiate de 2.000 euros par an pour toute embauche en CDI ou en CDD de plus de 6 mois de salariés rémunérés jusqu’à 1,3 Smic. Cette somme « représente le reliquat des cotisations patronales une fois pris en compte l’ensemble des allégements de charges » dont elles bénéficient, notamment du Pacte de responsabilité, a-t-il précisé. Le dispositif est « effectif dès aujourd’hui », et « est établi pour une durée de 2 ans ».
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- Le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) devient une « baisse définitive de charges sociales » au-delà de 2017
Mesure demandée par le patronat, François Hollande a annoncé que le CICE allait se transformer « en baisse définitive des cotisations sociales ». Cela apportera plus de « clarté » aux entreprises sur le montant des prélèvements sociaux qu’elles paient. Cela permettra aussi « la généralisation de l’allégement du coût du travail à l’ensemble des activités du pays ».
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- Assouplissements sur le temps de travail via les accords d’entreprise
La future réforme du Code du travail va accorder aux entreprises de nouveaux assouplissements sur le temps de travail, notamment sur la majoration des heures supplémentaires. Il ne touchera cependant pas à la durée légale de 35 heures. Le projet de loi porté par la ministre du Travail prévoit de conférer à l’accord d’entreprise « la responsabilité de fixer les modalités d’organisation du temps de travail, sans remettre en cause la durée légale », a expliqué François Hollande.
Les accords d’entreprises permettront « par exemple de fixer le taux de majoration ou le nombre d’heures supplémentaires, ou de moduler davantage le temps de travail au-delà même de l’année », a-t-il expliqué. Il a également précisé que ces accords pourraient « s’imposer au contrat de travail », quand ils sont « conclus dans l’intérêt de l’emploi ».
- Augmentation des contrats de professionnalisation, de 8.000 bénéficiaires actuellement à 50.000
Les contrats de professionnalisation devraient passer à 50.000 bénéficiaires, contre 8.000 actuellement. Ces contrats de formation en alternance associent des formations pratique et théorique dans un organisme de formation. Celles-ci s’adresseraient aux chômeurs les moins qualifiés. Elles seraient en outre axées sur les secteurs d’avenir (numérique, environnement…) et les emplois non pourvus.
- Un coût global évalué à deux milliards d’euros
François Hollande a chiffré lundi à « plus de deux milliards d’euros » le coût de ce plan, dont un milliard consacré à la formation de 500.000 chômeurs. Il a promis que ces dépenses seraient compensées intégralement par des économies. Cependant le président a assuré que ces dépenses supplémentaires ne creuseraient pas le déficit public, ni n’entraîneraient de hausses d’impôts ou de taxes. En effet, elles seront compensées par des économies d’un montant équivalent.