Le RSA moins avantageux que le RMI à court terme lors d'un retour à l'emploi
SOCIAL•Mais il est plus intéressant à long terme...20 Minutes avec AFP
Le Revenu de solidarité active (RSA) est moins avantageux à court terme lors d'un retour à l'emploi que le Revenu minimum d'insertion (RMI) qu'il a remplacé en 2009, mais il est plus intéressant à long terme, selon une étude du centre d'études pour l'emploi (CEE) parue mardi.
Le RSA comporte deux volets: soit il constitue un revenu minimum pour les personnes sans ressources comme le faisait le RMI («RSA socle»), soit il complète un petit salaire («RSA activité»). Lorsqu'il reprend une activité, un bénéficiaire perçoit le RSA activité, qu'il peut cumuler avec le RSA socle, sans limite de durée. Un dispositif identique existait avec le RMI, sous forme d'intéressement lors d'une reprise d'activité, mais il était limité dans le temps et son mode de calcul était moins avantageux.
Suppression de primes
Pourtant, «la mise en place du RSA a un impact globalement négatif à court terme sur les gains financiers associés à la reprise d'un emploi», relève Véronique Simonnet, l'auteure de cette étude intitulée «Le RSA est-il plus incitatif à la reprise d'emploi que le RMI?». En effet, l'instauration du RSA s'est accompagnée de la suppression de diverses primes. Ainsi, la prime pour l'emploi (PPE) est «désormais versée en différence du RSA activité», ce qui n'était pas le cas auparavant avec le RMI.
Par ailleurs, «pour certaines configurations», le RSA activité n'a pas compensé «la perte de la prime de Noël et de la PRE» (prime de retour à l'emploi). Toutefois, l'instauration du RSA a «un impact globalement positif à long terme» puisque le versement du RSA activité n'est pas limité dans le temps. Mais «ne considérer que le long terme revient à supposer que la majorité des allocataires qui retrouvent un emploi reste durablement employée, alors même que leur situation est caractérisée par une forte instabilité», prévient l'auteure.