C'est parti pour cinq semaines de soldes. Si les Français se ruent de plus en plus sur Internet, «certains n'hésitent plus à faire jouer la concurrence entre les sites de l'Union européenne», affirme Romain Boguet, juriste au Centre européen des consommateurs. «Surtout que ces sites offrent un délai de rétractation de sept jours, même en période de soldes, ce qui n'existe pas pour les achats physiques.»

En 2011, 20% des internautes français avaient réalisé un achat sur un site étranger dans les douze derniers mois, selon une étude Kelkoo. Leur principale motivation: le prix. Le comparateur a sélectionné plusieurs produits et confronté leurs tarifs dans onze pays. Résultat: quand ce panier ressort à -12% en France par rapport à la moyenne, il est à -34% au Royaume-Uni et à -17,5% en Allemagne.

Davantage de risques hors Europe

Et les affaires peuvent être encore plus intéressantes grâce aux soldes. Car leurs dates ne sont pas unifiées en Europe. Par exemple, les soldes ont débuté le 14 juin en Angleterre. Un Français peut donc, depuis cette date, profiter des rabais britanniques en achetant sur un site anglais. Les sites étrangers ne doivent se plier aux dates des soldes français que s'ils visent clairement le consommateur tricolore.

«Ce qui change vraiment, c'est la TVA: l'internaute acquitte celle du pays où il achète», détaille Romain Boguet, qui recommande de bien vérifier les mentions légales du site et de ne surtout pas payer par mandat postal. «En cas de litige, le consommateur peut s'adresser à nous, mais seulement si le site est installé dans l'un des 27 pays de l'Union, en Islande et en Norvège.» Pour des achats hors de l'Union, sachez qu'il faut ajouter au prix des produits les frais de douane et la TVA française, qui se paient à la réception des articles.