ASSURANCE CHOMAGEPour mieux contrôler les chômeurs, Gattaz évoque «un contrôle journalier»

Pour mieux contrôler les demandeurs d'emploi, Gattaz évoque «un contrôle journalier»

ASSURANCE CHOMAGELe patron des patrons a également pris l’exemple du Canada où lorsque « les personnes partent en vacances », elles ne reçoivent plus l’allocation...
Pierre Gattaz, le patron des patrons
Pierre Gattaz, le patron des patrons - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • Pierre Gattaz a souligné qu’il fallait « aider ceux qui ont vraiment besoin de formation ».
  • Le patron des patrons a affirmé qu’il y avait aussi « des gens qui profitent du système », sans pour autant être « hors-la-loi ».

Alors que Matignon a commencé à recevoir les partenaires sociaux au sujet de l’assurance chômage, le numéro un du Medef, Pierre Gattaz, a estimé mardi qu’il fallait mieux contrôler les chômeurs dans leur recherche d’emploi, évoquant un « contrôle journalier ».

« L’assurance chômage est un outil indispensable pour sécuriser les salariés en transition mais il faut que le système soit incitatif à la reprise d’emploi et aide réellement à retrouver un emploi », a estimé Pierre Gattaz lors d’une conférence de presse.

« Il ne faut pas qu’il donne un confort fictif qui entraîne encore plus de difficultés quand il prend fin », a-t-il ajouté.

Un contrôle journalier, hebdomadaire ou mensuel ?

Soulignant qu’il fallait « aider ceux qui ont vraiment besoin de formation », le patron des patrons a affirmé qu’il y avait aussi « des gens qui profitent du système », sans pour autant être « hors-la-loi ».

Dans ce contexte, il a jugé qu’il fallait contrôler les demandeurs d’emploi sur leur recherche, « peut-être par un contrôle journalier », et surveiller qu’ils ne refusent pas à plusieurs reprises des offres raisonnables d’emploi.

Invité à repréciser ce qu’il entendait exactement par « contrôle journalier » en sortant de son entrevue à Matignon mardi soir, Pierre Gattaz a expliqué qu’il pouvait s’agir « d’un contrôle journalier ou hebdomadaire ». « C’est un contrôle qui est important », a-t-il dit. « Journalier, hebdomadaire, ou mensuel c’est un truc qu’il faut débattre », a-t-il ajouté.

« Dans certains pays, c’est journalier, dans d’autres pays c’est hebdomadaire », a-t-il ajouté, prenant aussi l’exemple du Canada où lorsque « les personnes partent en vacances » elles ne reçoivent plus l’allocation.

Comment financer la formation des chômeurs ?

Pierre Gattaz a par ailleurs réitéré ses mises en garde contre l’intégration des démissionnaires et des indépendants dans le régime d’assurance chômage, soulignant que le système actuel était « toujours plombé par une dette énorme » et « toujours déficitaire à ce jour ».

« Le financement de la formation des chômeurs est un sujet », a-t-il déclaré. « Les entreprises sont prêtes à participer, mais il ne saurait être question de ponctionner massivement les fonds de la formation professionnelle de nos salariés à cette fin », a-t-il toutefois ajouté.

« On a essayé de faire en sorte de préserver le maximum de formation professionnelle auprès de nos salariés car les métiers vont bouger (…) et d’éviter une pollution sur les fonds de formation des salariés par des fonds liés aux chômeurs, même s’il faut faire un effort pour accompagner les chômeurs », a-t-il renchéri en sortant de Matignon.

Après l’Elysée la semaine dernière, Matignon a pris le relais mardi en recevant les partenaires sociaux, jusqu’à jeudi. Le sujet : les réformes de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’assurance chômage, qui visent à donner davantage de protection aux salariés, après avoir offert plus de flexibilité à l’entreprise, avec les ordonnances.