Fréquentation, emplois créés... Ce que révèlent les derniers chiffres des cars Macron
TRANSPORTS•Le secteur est loin d’avoir créé des milliers d’emplois…Nicolas Raffin
Les «cars Macron » ont soufflé leur deuxième bougie. La libéralisation du transport par autocar avait été lancée en grande pompe en août 2015. Où en est-on aujourd’hui ? Si la fréquentation de ce moyen de transport est repartie à la hausse, le nombre d’emplois créés par la réforme reste très modeste, contrairement aux prévisions très optimistes du départ. 20 Minutes a potassé le dernier rapport de l’Arafer, l’autorité chargée de contrôler le secteur, et vous livre les points les plus intéressants.
Plus de voyageurs. Après deux trimestres consécutifs de baisse de la fréquentation, le nombre de clients des « cars Macron » est reparti à la hausse au deuxième trimestre 2017 (avril-juin). Près de 1,65 million de passagers ont été recensés : c’est 10 % de plus par rapport à la même période l’année passée.
Paris (883.0000 voyageurs) et Lyon (286.000) restent les deux villes les plus fréquentées par les usagers. La ville de Grenoble (155.000 passagers) fait une entrée remarquée dans le top 3 suite à l’ouverture en mars dernier d’une liaison avec l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, un trajet qui a connu un succès immédiat.
Plus de villes desservies. En France, les « cars Macron » desservent désormais 230 villes (+26 % par rapport à début 2017) réparties dans 81 départements. Les destinations desservies entre avril et juin ne sont pas forcément les mêmes qu’entre janvier et mars : l’Arafer relève par exemple que 24 destinations de montagne ont été fermées, puisque la saison de ski touchait à sa fin.
Sans surprise, les opérateurs (Flixbus, Ouibus, Eurolines-Isilines) se font concurrence sur les trajets les plus rentables : si seulement 28 % des liaisons sont commercialisées par plusieurs compagnies de bus, ces lignes concentrent 81 % de la fréquentation totale.
Peu d’emplois créés. Deux ans après la réforme, la libéralisation du transport par autocars est loin d’avoir dopé le marché du travail. Selon l’Arafer, le secteur a créé 1.505 emplois depuis août 2015. Un chiffre modeste en comparaison de l’étude cité à l’époque par Emmanuel Macron – alors ministre de l’Economie -, et qui tablait sur… 22.000 emplois.