Tafta: un accord «possible» d'ici fin 2016, mais seulement s'il est «bon»

Tafta: un accord «possible» d'ici fin 2016, mais seulement s'il est «bon»

Il est "possible" de conclure les négociations sur le traité ...
© 2016 AFP

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Il est "possible" de conclure les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (Tafta) d'ici la fin de l'année, mais à condition qu'elles aboutissent à "un bon accord", sans quoi il faudra "faire une pause", a assuré mardi la Commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström à Paris.

Mme Malmström, qui s'exprimait dans le cadre d'un séminaire organisé par le Medef, a été interrompue brièvement par des militants du collectif "Stop Tafta" qui s'étaient introduits dans la salle.

Une quinzaine de personnes ont chanté "Do you hear the people sing" ("A la volonté du peuple", hymne révolutionnaire de la comédie musicale Les Misérables) et brandi des affiches clamant "Du social, pas du commercial", "Sauvons le climat, pas le Tafta, ou encore "de la solidarité, pas de la compétitivité".

"Est-ce que c'est possible de finir (les négociations, ndlr) en décembre? oui", a déclaré la Commissaire européenne, après l'évacuation des militants. "Mais il faut que ce soit un bon accord", a-t-elle ajouté.

"Nous avons fait beaucoup de progrès, mais il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle reconnu, alors qu'un nouveau round de négociations doit se tenir la semaine prochaine à New York.

Si cet accord n'est "pas suffisamment bon, oui bien sûr il faudra (faire) une pause", a-t-elle ajouté, prévenant qu'un tel scénario serait "regrettable". "Il faudra reprendre les négociations avec la prochaine administration américaine et qui sait qui ce sera", a-t-elle mis en garde.

A l'issue du dernier round de négociations à Bruxelles en février, les deux parties ont assuré que les progrès obtenus devraient permettre d'aboutir à un accord d'ici la fin de l'année. En mars, Mme Malmström avait estimé à Washington que les élections américaines ne devaient pas "stopper" les négociations.

A Paris, elle a assuré que tous les points négociés dans le cadre de ces négociations par la Commission européenne étaient "discutés" avec les Etats membres de l'Union européenne, et qu'il n'était "pas possible" de négocier des choses qui seraient "contre l'avis" des Etats membres.

Ce vaste accord commercial (TTIP en anglais), en négociation depuis 2013, vise à supprimer les barrières douanières et règlementaires entre les Etats-Unis et l'UE mais il rencontre une forte résistance dans la société civile qui critique notamment son opacité.

La semaine dernière, le président français François Hollande a déclaré que la France pouvait "toujours dire non" si les conditions qu'elle a posées, concernant la transparence ou encore l'accès aux marchés publics, n'étaient pas respectées.

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