ECONOMIEChiffres du chômage: 2016, une année cruciale qui démarre mal

Chiffres du chômage: 2016, une année cruciale qui démarre mal

ECONOMIELe gouvernement dévoile ce mercredi les chiffres de Pôle emploi à fin janvier, les premiers d'une année 2016 cruciale pour l'avenir présidentiel de François Hollande…
Claire Planchard

C.P. avec AFP

Une révision qui ne laisse rien augurer de bon. Mardi, à la veille de la publication des premières statistiques mensuelles de Pôle emploi, l’Unedic a divisé par deux sa prévision de réduction du nombre de demandeurs d’emploi d’ici la fin de l’année.

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Une baisse limitée et artificielle du chômage en 2016

Selon les prévisions financières de l’organisme qui gère l’assurance chômage Pôle emploi ne devrait enregistrer qu’une une diminution de 25 000 chômeurs (en catégorie A) en 2016, contre une baisse de 51.000 initialement prévue en octobre.

Pire, cette légère baisse serait essentiellement artificielle : elle ne tiendrait qu’aux entrées en formation dans le cadre du plan d’urgence lancé en janvier. L’organisme prévient même que les demandeurs d’emploi entrés en formation en 2016 retourneront en catégorie A en 2017, atténuant la baisse attendue l’année de la présidentielle.

C’est une très mauvaise nouvelle pour le président Hollande qui a réaffirmé vendredi sur France Inter qu’il ne briguerait pas de second mandat en 2017 sans baisse du chômage.

L’indicateur de Pôle emploi a atteint de nouveaux records fin 2015, avec 3,59 millions de chômeurs en métropole, 5,78 millions en comptant l’outre-mer et les demandeurs d’emploi exerçant une activité. En près de quatre ans de mandat, le chef de l’Etat n’a connu que sept mois de baisse, et Pôle emploi a vu affluer, sur la période, environ 670.000 chômeurs supplémentaires en métropole.

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Seule lueur au tableau : le chômage a connu, en 2015, sa plus faible hausse depuis 2010. Dans le même temps, le secteur privé a enregistré, pour la première fois depuis 2011, des créations nettes d’emplois salariés, toutefois insuffisantes pour absorber la hausse de la population active. Ces améliorations ont fait dire à la ministre du Travail, Myriam El Khomri, que « la courbe du chômage s’inversera (it) en 2016 ».

Des prévisions de croissance trop optimistes ?

Pour parvenir à une baisse réelle du chômage, le gouvernement compte aussi sur l’accélération de la croissance. Elle a atteint 1,1 % en 2015, après trois années moroses, et l’exécutif prévoit 1,5 % en 2016, soit le minimum, selon les économistes, pour faire reculer le chômage en France.

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Mais plusieurs organisations jugent cette prévision optimiste : le FMI et Bruxelles tablent sur 1,3 %, l’OCDE sur 1,2 %, la Banque de France sur 1,4 %.

Le gouvernement espère aussi un coup de pouce des partenaires sociaux, qui ont commencé lundi à renégocier les règles de l'assurance chômage. Il leur a demandé de « tout faire » pour favoriser le « retour à l’emploi ».

Une réforme du code du travail à haut risque

Le gouvernement prépare par ailleurs un projet de réforme du travail qui sera présenté le 9 mars en conseil des ministres. Objectif affiché : lever la « peur de l’embauche » invoquée par les chefs d’entreprise.

Entre autres mesures de flexibilité, le texte, qui suscite l’hostilité des syndicats et de la gauche, clarifie les conditions de licenciement économique pour sécuriser les employeurs et prévoit des indemnités prud’homales plafonnées en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Mais pour que cette réforme ait un effet sur l’emploi, encore faut-il qu’elle soit adoptée. Or de nombreux parlementaires menacent, si le texte reste en l’état, de ne pas le voter.

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