CARBURANTSLes prix du pétrole en hausse en 2017

Les prix du pétrole devraient augmenter dès 2017

CARBURANTSLa production devrait progresser entre 2015 et 2021, principalement grâce à l’Iran et aux Etats-Unis...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Plombé par une offre excédentaire, le marché pétrolier va commencer à se rééquilibrer à partir de 2017. Les prix devraient toutefois remonter progressivement et pourraient même s’envoler à moyen terme faute d’investissements suffisants pour renouveler la production, a estimé lundi l’Agence internationale de l’énergie.

En 2014 et 2015, l’offre a largement excédé la demande, les surplus atteignant respectivement 0,9 et 2 millions de barils par jour (mbj). Elle devrait être encore excédentaire de 1,1 mbj en 2016.

Un marché à l’équilibre en 2017

« Ce n’est qu’en 2017 que nous observerons enfin un alignement de l’offre et de la demande, mais les stocks énormes accumulés freineront le rythme du redressement des prix », a indiqué l’AIE dans son rapport sur le marché du pétrole à moyen terme.

La production devrait augmenter de 4,1 mbj entre 2015 et 2021, principalement grâce à l’Iran et aux Etats-Unis, mais elle marquerait tout de même un fort ralentissement après la hausse de 11 mbj enregistrée entre 2009 et 2015, pénalisée par la chute des investissements face à la faiblesse actuelle des cours.



Une baisse des cours vertigineuse

Ces derniers ont fondu d’environ 70 % depuis mi-2014 et évoluent actuellement autour des 30 dollars le baril en raison de cette offre surabondante, alimentée par la guerre des parts de marché entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les Etats-Unis.

L’agence basée à Paris a toutefois prévenu qu’une flambée des prix n’est pas à exclure si les investissements dans de nouveaux projets pétroliers s’avèrent insuffisants pour maintenir la production future.

Les investissements dans l’exploration-production devraient chuter pour la deuxième année consécutive en 2016, du jamais-vu depuis le contre-choc pétrolier de 1986 : après un recul de 24 % l’an passé, ils devraient à nouveau diminuer de 17 % cette année, selon elle.