SOCIALVIDEO. Incidents chez Air France: Les patrons agressés, c'est loin d'être une première en France

VIDEO. Incidents chez Air France: Les patrons agressés, c'est loin d'être une première en France

SOCIALMême si elles restent rares, les agressions envers les patrons et les cadres d’entreprise se produisent parfois en cas de blocage des négociations…
Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, après avoir été agressé le 5 octobre 2015. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD
Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, après avoir été agressé le 5 octobre 2015. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD - AFP
Delphine Bancaud

Delphine Bancaud

Insultes, violences, séquestrations… L’agression de cadres d’Air France ce lundi vient allonger la liste des précédents cas de violences sur des dirigeants d’entreprises commises par des salariés à bout de nerfs, face aux décisions de suppressions d’emplois ou aux projets de fermeture d’usines. Flash-back des exemples les plus marquants de l’histoire sociale française.



2009: Un patron de Molex agressé à l’usine de Villemur-sur Tarn

Le directeur du développement de Molex porte plainte pour coups et blessures. Selon lui, il a été agressé par des grévistes de l’usine de Villemur-sur Tarn (Haute-Garonne), menacée de fermeture. Les syndicats contestent les coups et déclarent lui avoir uniquement lancé une salve d’œufs. Un incident condamné par le ministre de l’Industrie de l’époque, Christian Estrosi : « Ces actes de violence exercés par une minorité desservent la cause des salariés et rendent encore plus difficiles les négociations », déclare-t-il.

2009: Le patron de l’usine Continental de Clairoix se prend des œufs

En mars 2009, les salariés de l’usine de pneus Continental de Clairoix (Oise) agressent leur patron en lui lançant deux œufs sur la tête lors d’un comité central d’entreprise. Il venait d’annoncer la fermeture de l’usine en 2010.



Jets d’œufs sur le directeur de Continental sur WAT. tvActualité

2012 : Un cadre de PSA Aulnay est retenu 11 heures

En octobre 2012, un cadre de l’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est séquestré pendant 11 heures par des salariés, protestant contre des retenues sur leurs salaires pour des débrayages. Leur usine est vouée à la fermeture dans le cadre d’un plan de restructuration. Après la libération du cadre, la direction renonce à sanctionner les salariés

2013: Le directeur de Forgital séquestré par des salariés à Chambon-Feugerolles

En novembre, le directeur de la forge Forgital du Chambon-Feugerolles (Loire) est retenu près de 24 heures par une vingtaine de salariés réclamant une indemnité supra-légale plus conséquente que celle proposée pour les salariés qui seront licenciés. Il est finalement libéré sans heurts.

>> A lire aussi : « Les salariés d’Air France passent à des formes de pressions spectaculaires pour relancer la négociation »

2014 : Deux dirigeants séquestrés chez Goodyear Amiens-Nord

En janvier 2014, le directeur de production de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord (Somme), menacée de fermeture et son DRH sont séquestrés pendant 30 heures par la CGT et des salariés. Ces derniers demandent de meilleures conditions de licenciement. La direction refusait de négocier sous la pression. Une action qualifiée « d’acte de désespoir » par le leader de la CGT à l’époque Thierry Lepaon. La direction porte ensuite plainte pour « détention et séquestration ».



Deux dirigeants de Goodyear d’Amiens-Nord retenus