VIDEO. Air France: Des salariés s'en prennent physiquement à des cadres
SOCIAL•Air France a annoncé son intention de déposer une plainte après « les violences aggravées »…V.V. avec AFP
L’image est saisissante. On y voit Xavier Broseta, l’un des responsables des Ressources humaines d’Air France, tentant de franchir une barrière pour échapper à des manifestants. Le seul problème ? Il ne lui reste que sa cravate et un bout de sa chemise qui semble avoir été déchirée en lambeaux. Le directeur des Longs-courriers, Pierre Plissonnier a aussi été pris à partie par des salariés de la compagnie.
>> A lire aussi : La direction confirme que 2.900 postes sont menacés
Air France a annoncé son intention de déposer une plainte après « les violences aggravées » qui ont émaillé son Comité central d’entreprise extraordinaire ce lundi matin. Des centaines de manifestants ont en effet interrompu cette réunion au cours de laquelle la compagnie aérienne a annoncé que 2.900 emplois étaient menacés dans le plan de restructuration qu’il entend mettre en œuvre dès 2016.
Le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a qualifié d'« inacceptables » ces violences physiques et a estimé qu’elles « méritent d’être sanctionnées », selon un communiqué transmis à l’AFP. Manuel Valls s'est dit lui « scandalisé » par ces violences et apporte « tout son soutien » à la direction.
« Le DRH d’Air France violemment pris à partie http://t.co/5Fq1UwZJ7q pic.twitter.com/8wo7WJBkP3 — BFM Business (@bfmbusiness) October 5, 2015 »
Une « direction irresponsable »
Alors que le comité s’ouvrait à 9h30, plusieurs dizaines de salariés en uniforme Air France affluaient en milieu de matinée avec des pancartes ciblant le PDG de la compagnie Frédéric Gagey (« dégage ») et le Premier ministre Manuel Valls (« arbitre vendu ! »). Certains criaient leur colère contre une « direction irresponsable ». Après l’annonce, les manifestants ont interrompu le CCE.
Le comité central d’entreprise ne reprendra pas lundi, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources syndicales. Contactée, la direction n’a pas souhaité commenter cette information.
La mise en oeuvre de ce plan « alternatif » au projet de développement « Perform 2020 », dont les négociations ont échoué avec les syndicats de navigants, concernerait 300 pilotes, 900 PNC (hôtesses et stewards) et 1.700 personnels au sol, selon plusieurs sources syndicales.