CONJONCTUREEmploi, consommation, croissance: L'Insee table sur une bonne année 2015

Emploi, consommation, croissance: L'Insee table sur une bonne année 2015

CONJONCTURELa dernière note de l'Institut national de la statistique et des études économiques se montre optimiste...
Céline Boff

Céline Boff

La reprise est-elle enfin là ? Le gouvernement veut y croire et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) semble lui donner raison. Dans une note de conjoncture publiée ce jeudi, il recense plusieurs signes positifs… Tout en espérant que le ralentissement des pays émergents, à commencer par celui de la Chine, ne vienne pas trop entamer la confiance des entrepreneurs européens. En attendant, voici ses cinq réjouissantes prévisions à retenir.

  • La croissance revient

Si le gouvernement mise cette année sur une croissance de 1 %, l’Insee s’attend à un résultat légèrement meilleur : +1,1 %. Et ce, malgré le ralentissement enregistré au deuxième trimestre et les légères hausses attendues aux trimestres suivants (+0,2 % au troisième trimestre puis +0,4 % au quatrième trimestre). Certes, la croissance sera moins forte en France que dans le reste de la zone euro (+1,6 %). Mais elle redécolle tout de même, après avoir passé trois années sous la barre des 1 % (+0,2 % en 2012, +0,7 % en 2013, +0,2 % en 2014).

  • Le chômage baisse

L’Insee s’attend à une hausse de l’emploi marchand de 41.000 postes en 2015. Rappelons qu’il en avait perdu 63.000 en 2014… Ce sursaut est lié, affirme l’Insee, au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et au Pacte de responsabilité et de solidarité. Les contrats aidés dans le secteur non marchand soutiennent également la création de poste : « Au total, l’emploi progresserait de 116.000 postes en 2015, après +24.000 en 2014 », écrit l’Insee. Soit une hausse suffisante pour compenser l’accroissement de la population active. Résultat : si nous sommes encore loin de l’inversion durable de la courbe du chômage, le taux de chômage amorcerait tout de même une décrue, en passant de 10,5 % fin 2014 à 10,3 % fin 2015.

  • Le pouvoir d’achat bondit

Après une première hausse en 2014, le pouvoir d’achat des ménages continuerait d’accélérer en 2015, à +1,7 %. Soit sa plus forte hausse depuis 2007. Il serait notamment porté par la progression des revenus d’activité (+1,5 % après +1,4 %) et par le rebond des revenus de la propriété (+1 % après – 2,2 %). Et les foyers n’en profiteraient pas pour épargner, prédit l’Insee, mais pour consommer. L’Institut s’attend en effet à une hausse de la consommation de +1,6 % sur l’année, contre seulement +0,6 % en 2014.

  • Les exportations accélèrent

Grâce à un euro toujours faible et à des livraisons de matériel aéronautique et naval d’un « niveau exceptionnel », dixit l’Insee, les exportations tricolores se portent bien. En 2015, elles devraient enregistrer une hausse de +6,5 %, après +2,4 % l’an dernier. Par ailleurs, si la croissance française est plus faible que celle de ses voisins européens, cela la pousse à moins importer. Avec des exportations en hausse et des importations en baisse, c’est la balance commerciale de la France qui s’améliore.

  • L’investissement reprend

Grâce au CICE et au Pacte de responsabilité, mais aussi en raison des faibles prix du pétrole, les entreprises françaises voient leur taux de marge s’améliorer. Et elles se sentent prêtes à investir davantage, affirme l’Insee, qui table sur une hausse des investissements de +2,1 % fin 2015, contre +0,3 % fin 2014. Seul bémol : l’investissement des particuliers en logements reste faible, ce qui pèse sur les secteurs de l’immobilier et de la construction.