AGRICULTURECrise porcine: Le marché du porc a repris sa cotation

Crise porcine: Le marché du porc a repris sa cotation

AGRICULTURELes acheteurs Cooperl et Bigard étaient absents à l'ouverture de la séance...
Un porc dans une exploitation de Loon-Plage (Nord), le 17 août 2015.
Un porc dans une exploitation de Loon-Plage (Nord), le 17 août 2015. - Sarah ALCALAY/SIPA
Nicolas Beunaiche

N.Beu. avec AFP

Ce sera donc 1,389 euro. Voilà le nouveau prix de référence national pour le porc. Soit un peu plus d’un centime en dessous du prix de 1,40 euro préconisé par le gouvernement pour la filière.

Après huit jours de suspension, le marché du porc breton (MPB) de Plérin a repris mardi ses cotations peu avant 12h30, en l’absence de deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard, qui refusent de payer 1,40 euro le kilo depuis une semaine. Le « prix d’arrêt » (prix plancher) en dessous duquel les ventes ne devaient pas descendre avait été fixé à 1,371 euro pour cette séance.

Vivement réclamée par des éleveurs qui peinent à gérer leurs stocks d’animaux invendus, la reprise des cotations au « marché au cadran » ne représente que 15 % des ventes de porcs hebdomadaires mais fixe le prix de référence au niveau national. Quelque 62.000 porcs devaient être proposés à la vente mardi : près de 50.000 non vendus le jeudi précédent et 12.000 le lundi 10 août, le lundi et le jeudi étant les habituels jours de cotation.

« Une très grande faute de leur part »

« Bigard et Cooperl seront à nouveau absents. C’est une très grande faute de leur part » car « ils ont signé la convention de marché » et ils ont « un contrat moral avec les éleveurs », a déclaré le président du MPB, Daniel Picart, avant la reprise de la cotation. « Nous allons tenir un marché normal » mais « il va nous rester des invendus » et « nous n’avons pas de solution pour eux », a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a quant à lui jugé pas « acceptable » le retrait brutal de certaines entreprises d’abattage. « Le fait de se retirer brutalement du marché n’était pas la solution qui était acceptable, dans la mesure où on a besoin de discuter, de voir quels sont les problèmes et de les traiter », a indiqué le ministre, interrogé sur RTL.

« Après, je sais qu’il y a des problèmes spécifiques à la Cooperl et du côté de Bigard, donc on va en discuter aussi. Je respecte tout le monde et j’essaye de faire en sorte que tout le monde se remette autour d’une table », a-t-il ajouté.