Enfin l’embellie tant attendue. « Dans un contexte économique plus favorable, le marché de l’emploi cadre devrait progressivement retrouver son dynamisme », explique Jean-Marie Marx, directeur de l’Association pour l’Emploi des Cadres (Apec) dans ses dernières prévisions de recrutement publiées ce vendredi.

Un contexte favorable

En effet, l’Apec anticipe une reprise économique progressive, caractérisée par une augmentation du pouvoir d’achat des ménages (notamment grâce à une baisse du prix des énergies fossiles) et donc une hausse de la consommation.

Les entreprises, particulièrement les services marchands, les entreprises manufacturières et le secteur de l’énergie devraient également profiter de la baisse du prix du pétrole et des mesures favorables à l’entreprenariat : CICE, assouplissement des conditions de financement, Pacte de Responsabilité… tout cela conduisant à une hausse des productions internes et externes.

Une hausse de l’investissement et de l’emploi cadre

Dans ce contexte, le PIB devrait selon l’Apec augmenter de +1,5 % en 2016 et de +1,7 % en 2017, hausse notamment permise par le redémarrage de l’investissement.

Une telle reprise économique devrait donner lieu à de nombreuses créations d’emplois, sans pour autant, dans un premier temps, inverser la courbe du chômage (la population active augmentant elle aussi). Pour autant, selon l’Insee, ce contexte favorable devrait permettre la création d’environ 114.000 postes.

Selon ce scénario, l’Apec prévoit une augmentation du nombre de recrutements de cadres de +4 % à 177.000 en 2015, +10 % à 195.000 en 2016 et +10 % à 214.000 en 2017. En clair, dès 2016, les niveaux d’embauche de cadres se rapprocheraient du niveau qu’ils avaient avant la crise (en 2008/2009), pour les dépasser en 2017.

Cependant, certains secteurs vont plus embaucher que d’autres, écrivent Les Echos : le secteur tertiaire, notamment l’informatique, le conseil et la banque-assurance, ainsi que certains secteurs industriels comme l’aéronautique, devraient multiplier les recrutements. Au contraire, la construction, la distribution, les transports et la logistique, devraient être plus timides.

Un « cercle vertueux »

Ainsi, selon l’Unédic, une baisse du chômage serait à prévoir pour 2016 (où il atteindrait 9,7 % de la population active) et pour 2017 (9,5 % de la population active).

Ces phénomènes s’auto-entretenant, notamment grâce à la reprise de l’investissement, cette tendance devrait encore progresser, selon Jean-Marie Marx, qui évoque un « cercle vertueux » permettant une augmentation régulière du nombre de recrutements de cadres.