ECONOMIERecours au 49.3: Macron dénonce un «conservatisme de gauche qui ne veut pas la réforme»

Recours au 49.3: Macron dénonce un «conservatisme de gauche qui ne veut pas la réforme»

ECONOMIEBoycotté par la droite, le Premier ministre Manuel Valls a engagé mardi à l’Assemblée la responsabilité du gouvernement...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a dénoncé mercredi un « conservatisme de gauche (…) qui ne veut pas la réforme », au lendemain du nouveau recours gouvernemental au 49.3 sur le projet de loi qui porte son nom.

Boycotté par la droite, le Premier ministre Manuel Valls a engagé mardi à l’Assemblée la responsabilité du gouvernement pour permettre l’adoption sans vote en nouvelle lecture de ce texte, un « choix d’efficacité », selon le Premier ministre, sur un texte qui continue de diviser à gauche.

« Il y a une gêne qui existe chez certains qui est légitime »

« Pourquoi on fait un 49.3, au fond ? », s’est interrogé mercredi soir Emmanuel Macron à l’antenne de BFM TV. « Parce que vous avez une partie de notre majorité qui n’est authentiquement pas à l’aise avec certaines de ces réformes. »

« La large majorité du groupe socialiste est derrière cette réforme », a-t-il ajouté en expliquant que le texte était « une loi de mouvement ». « Si les habitudes politiques étaient bonnes nous ne serions pas dans la situation actuelle », a poursuivi le ministre.

« Il y a une gêne qui existe chez certains qui est légitime, qui est sincère. Il y a une instrumentalisation qui existe chez d’autres qui n’existent que par leur opposition à cette loi », a-t-il assené.

« Il y a un conservatisme de gauche qui existe, qui ne veut pas la réforme », a-t-il poursuivi. De nombreuses voix, au sein de la gauche du parti socialiste, ont protesté contre ce nouveau passage en force du gouvernement.

« La gauche est du côté du mouvement. Elle ne peut pas être du côté du statu quo », s’est défendu M. Macron.

« Une adhésion naturelle à beaucoup des réformes »

Le ministre a par ailleurs relevé que « du côté du centre-droit et de la droite », il y avait chez les parlementaires « normalement une adhésion naturelle à beaucoup des réformes qui sont dans ce texte ».

« Simplement, il y a eu, à la première lecture, des alliances d’appareil en vue des départementales. Il y a aujourd’hui des alliances en vue des régionales et on a beaucoup de gens ennuyés qui disent "je ne voterai pas ce texte, il est affreux" quand bien même il porte des réformes qu’ils auraient in petto voulu faire. »

« Si le jeu politique actuel permettait au pays d’avancer, nous l’aurions vu depuis longtemps », a poursuivi M. Macron.