ECONOMIEFonctionnaires: Pas de dégel du point d’indice en 2015

Fonctionnaires: Pas de dégel du point d’indice en 2015

ECONOMIELa ministre de la fonction publique, Marylise Lebranchu a confirmé ce mercredi sur RTL le maintien du gel du point d’indice, qui sert d’étalon au traitement des fonctionnaires…
Claire Planchard

Claire Planchard

Les fonctionnaires n’ont pas obtenu gain de cause. Au lendemain de l’envoi d’une lettre par cinq organisations syndicales de la fonction publique (CGT, FSU, FO, Solidaires et FA-FP) au chef de l’Etat demandant la fin du gel du point d’indice en vigueur depuis 2010, la ministre de la fonction publique leur a donné une fin de non-recevoir.

Arbitrage budgétaire confirmé

« Avec 44 milliards d’euros de remboursement de la dette, on ne peut pas tout faire tout de suite », a déclaré ce mercredi matin, Marylise Lebranchu sur RTL, admettant que si a croissance était de retour, « le retour sur recettes » n’était pas encore perceptible au niveau de l’Etat.

La ministre a ainsi confirmé les arbitrages budgétaires dessinés en octobre par le ministre des finances Michel Sapin : parmi les 21 milliards d’économies promises à Bruxelles, Bercy tablait sur 1,4 milliard d’économies sur la masse salariale de l’Etat, grâce notamment au maintien du gel du point d’indice.

Priorité à « l’amélioration des carrières »

Dans leur lettre, les organisations syndicales dénonçaient « une perte de pouvoir d’achat inédite et catastrophique pour tous les agents » et une « paupérisation pour nombre d’agents » et demandaient « l’ouverture de négociations permettant d’aboutir à une augmentation immédiate, générale et significative de la valeur du point d’indice ainsi qu’à des mesures de rattrapage pour les pertes intervenues les années antérieures.

« Nous en discuterons bien évidemment jusqu’à la fin du mandat. Chacun va regarder les recettes de l’Etat autant que la dépense qui est très lourde », a expliqué Marylise Lebranchu.. «Plus que le point d’indice, il y a un besoin de reconnaissance », a-t-elle estimé, indiquant qu’elle donnerait la priorité à « l’amélioration des carrières ».