ENERGIEPétrole: La Chine devient le premier importateur du monde

Pétrole: La Chine devient le premier importateur du monde

ENERGIEA la traîne il y a dix ans, la Chine devance pour la première fois son rival américain...
Une jeune femme qui fait son plein d'essence à Pékin
Une jeune femme qui fait son plein d'essence à Pékin -  SIPANY
20 Minutes avec agence

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C'est historique. Avec 7,37 millions de barils par jour sur le mois d'avril, contre 7,2 millions de barils pour les Américains, la Chine est devenue le premier importateur de pétrole du monde. Une place que le pays était loin d'occuper il y a dix ans rapporte Le Figaro, puisque «les États-Unis importaient plus de 10 millions de barils par jour quand la Chine en importait autour d'un million».

Une consommation d'énergie en hausse

Si les États-Unis ont réduit leurs achats en ayant recours aux gaz de schiste souligne Harold Thibault, correspondant du journal Le Monde à Shanghaï, la Chine ne cesse plus d'occuper le haut du classement en termes de consommation d'énergie, qu'il s'agisse de charbon, de minerai ou de la plupart des métaux.

Ce nouveau statut de premier importateur d'or noir a de nouvelles conséquences sur l'implication de la Chine au Moyen-Orient. Cité par Le Figaro, Philip Andrews-Speed, qui dirige les recherches sur la sécurité énergétique à la National University de Singapour, souligne: «Non seulement la Chine devient plus importante pour les Etats du Moyen-Orient, mais le Moyen-Orient lui-même devient progressivement plus important pour la Chine par rapport à d'autres pays qui importent moins de pétrole.» La Chine n'a pas seulement profité de la chute du cours du pétrole. Après la signature d'un accord sur le nucléaire iranien, elle en a profité pour augmenter ses commandes à Téhéran.

Un nouvel acteur sur le marché mondial du pétrole

Cette première place pourrait aussi avoir des conséquences sur le marché mondial du baril de brut. Ce marché dominé par les Occidentaux comme les compagnies ExxonMobil, Royal Dutch Shell, Chevron ou BP, ainsi que des grands courtiers spécialisés, pourraient laisser la place aux négociants chinois, filiales des compagnies pétrolières Sinopec et PetroChina.