Chômage: Un recul de 0,5% en janvier
EMPLOI•Les jeunes chômeurs sont les premiers bénéficiaires de ce léger repli...Enfin une lueur d’espoir ? C’est ce que laissent espérer les derniers chiffres mensuels du chômage publié ce mercredi par le ministère du travail.
Première baisse
Fin janvier, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) a reculé de 0,5% (soit -19.100) pour s’établir à 3.481.600 en France métropolitaine. Sur un an, il croît de 4,8 %.
Dans cette catégorie, les plus fortes baisses concernent les hommes (-0,7% contre -0,4% pour les femmes) et surtout les moins de 25 ans (-1,4 % en janvier) «qui n’avaient pas connu une telle diminution depuis plus d’un an», souligne le ministre François Rebsamen dans un communiqué.
Appel à la prudence
«Il faut toutefois rester prudent et observer dans la durée les évolutions mensuelles. La lutte contre le chômage ne faiblira pas et sera poursuivie avec détermination», poursuit le ministre. C'est «un encouragement à poursuivre», a également réagi ce mercredi le Premier ministre Manuel Valls
Au total le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C (ayant exercé une activité réduite, courte ou longue) continue en effet sa progression (0,3 %, +16 100) pour s'établir à 5.232.100 en France métropolitaine fin janvier 2015 (5.530.600 en France y compris Dom). Sur un an, il augmente de 6,2 %.
Par ailleurs, alors que le gouvernement a dévoilé début février un plan de lutte contre le chômage de longue durée, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus a continué de progresser de 0,7 % au mois de janvier 2015 (+9,3 % sur un an) tandis que celui des inscrits depuis moins d’un an est stable (+3,9 % sur un an).
Optimisme mesuré pour fin 2015
«Ce que j'espère, c'est que le nombre de chômeurs diminuera à la fin de l'année», déclarait récemment François Rebsamen. Pour le ministre du Travail, «l'alignement des planètes est plutôt favorable» pour l'économie française, qui pourrait atteindre «plus de 1% de croissance» en 2015, au-delà des prévisions de Bercy. Les raisons de son optimisme: les baisses conjuguées de l'euro et du prix du pétrole, ou encore le plan d'investissement européen.
Mais si ces facteurs pourraient bien stimuler l'activité, les observateurs ne s'attendent pas à un impact immédiat sur le chômage, qui ne baisse, selon les économistes, qu'au-delà de 1,5% de croissance.
Selon les prévisions dévoilées en décembre par l'Insee, le taux de chômage devrait ainsi continuer d'augmenter d'ici à mi-2015, à 10,2% en métropole (+0,3 point par rapport au 3e trimestre 2014) et à 10,6% avec l'outremer (+0,2 point). .