CARBURANTSPétrole: Les prix toujours plus bas

Pétrole: Les prix toujours plus bas

CARBURANTSLes prix du pétrole ont chuté de près de 60% depuis juin...
20 Minutes avec agence

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Le ministre irakien du Pétrole, Adel Abdel Mehdi, a estimé, mercredi, que les prix du pétrole avaient atteint «un plus bas». «Il serait difficile qu'ils baissent encore plus et nous ne trouvons aucune raison à la chute importante et persistante des prix», a ajouté le ministre, dont le pays est le deuxième producteur de pétrole de l'Opep, derrière l'Arabie saoudite.
Le pétrole enregistrait un léger rebond, ce mercredi en Asie, sous l'effet d'achats d'opportunité après le repli marqué de la veille sur fond de ralentissement de la croissance chinoise et d'inquiétudes tenaces pour la conjoncture mondiale. Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars prenait 34 cents, à 46,81 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédait 26 cents, à 48,25 dollars.
Une surproduction de 2,5 millions de barils par jour

Les cours de l'or noir sont erratiques depuis le début de l'année mais les sursauts ponctuels sont souvent d'ordre technique ou dus à des achats à bon compte, la tendance baissière étant appelée à durer, selon les analystes.
Adel Abdel Mehdi a néanmoins estimé que «plusieurs facteurs vont jouer pour corriger cette chute». Le niveau actuel des prix va, selon lui, forcer les groupes qui ont d'importants coûts de production, comme ceux exploitant le pétrole de schiste, à quitter le marché. Cela pourrait résorber, a-t-il estimé, la surproduction estimée actuellement à 2,5 millions de barils par jour et aider les prix à rebondir.
BHP Billiton arrête d'exploiter 40% de ses plateformes
Le géant minier anglo-australien BHP Billiton a annoncé qu'il allait ainsi arrêter d'exploiter d'ici juin 40% de ses plateformes de pétrole de schiste aux Etats-Unis pour tenter de faire face à la chute des cours, mais cela n'empêchera pas ses volumes de production d'augmenter de 50% environ pendant la même période. Et si le Venezuela mène de grands efforts, tout comme la Russie et l'Opep pour essayer de réduire la production, l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, et ses partenaires du Golfe se sont refusés à baisser leur production, craignant de perdre leur part de marché.
L'Irak, tout comme le Venezuela, fait partie des pays producteurs dont l'économie est durement affectée par la chute des cours, au contraire de la plupart des pays du Golfe qui peuvent compter sur de larges réserves financières pour compenser d'éventuels déficits budgétaires. De son côté, le sultanat d'Oman, qui tire 79% de ses revenus du pétrole, a annoncé un budget 2015 en déficit de 6,47 milliards de dollars, en raison de l'effondrement des cours.