CARBURANTSPrix du pétrole: La dégringolade

Prix du pétrole: La dégringolade

CARBURANTSLe pétrole a ouvert, ce 13 janvier, sous les 45 dollars à New York, en forte baisse...
Marion Pignot

Marion Pignot

Les prix du pétrole ont ouvert en baisse, ce mardi à New York, plongeant sous le seuil des 45 dollars. Pour les plus initiés, il fallait relever qu'à 14 heures, le baril de «light sweet crude» (WTI), prévu pour livraison en février perdait 1,23 dollar, à 44,84 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Ce qui fait évoluer le pétrole à des niveaux au plus bas depuis mars 2009.

Le Brent avait, lui, fini lundi à Londres sous les 50 dollars pour la première fois depuis 2009 et les analystes prédisent un passage sous les 40 dollars dans les prochains mois.


Une offre surabondante

Cette chute est à imputer aux nouveaux commentaires de pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et à une surabondance d'or noir. En effet, l'Opep a annoncé, ce mardi matin, ne peut plus «protéger» le prix du baril de pétrole, en dégringolade depuis juin.

S'adressant à un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhaïl Mazroui a estimé nécessaire que la production de pétrole de schiste, qui pousse les prix du brut à la baisse, soit maîtrisée. Le ministre s'adressait à un forum pétrolier d'une journée appelé Gulf Intelligence UAE Energy Forum, alors que le pétrole cédait encore du terrain, ce mardi, en Asie, frôlant des plus bas depuis six ans en raison d'une offre surabondante.

Manque d'équilibre entre l'offre et la demande

Suhaïl Mazroui a fait savoir que son pays était «inquiet» du manque d'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché pétrolier, mais «ne peut pas en être le seul responsable».

Faisant ainsi allusion à l'augmentation de la production des pays pétroliers non-membres du cartel, avant d'ajouter: «Nous disons au marché et aux autres producteurs d'être rationnels, de suivre l'Opep et d'agir pour une croissance du marché.»

Conséquences en Russie et en Ecosse

Pour rappel, le prix du baril est en recul depuis juin et la baisse s'est accélérée après une décision de l'Opep de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils. Un recul qui a des conséquences jusqu'en Russie (le rouble dégringolait d'environ 5% face au dollar mardi sous l'effet de la chute des cours du pétrole, qui assure avec le gaz plus de la moitié des revenus de l'Etat russe), ou en Ecosse.


Là, l'industrie pétrolière emploie quelque 225.000 personnes et a généré 17,7 milliards de livres de revenus à l'économie régionale en 2013. Ainsi, Fergus Ewing, ministre écossais de l'Énergie, a appelé, ce mardi, le gouvernement britannique à adopter des mesures fiscales d'urgence pour aider l'industrie pétrolière frappée par ce plongeon historique des cours du pétrole.