EMPLOIChômage: 26.100 nouveaux demandeurs d’emploi au mois de juillet

Chômage: 26.100 nouveaux demandeurs d’emploi au mois de juillet

EMPLOIEn juillet 2014, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3.424.400 en France métropolitaine…
Claire Planchard

C.P.

Manuel Valls avait prévenu dès mardi soi: les chiffres du chômage de juillet «ne peuvent pas être bons, ils seront négatifs», avait-il déclaré sur le plateau de France 2 après la présentation de son nouveau gouvernement. Pas sûr toutefois que le gouvernement se soit attendu à une telle hausse.

Hausse de 0,8 %

Après huit mois de hausse consécutive du chômage, il a franchi en juillet un nouveau record en France: le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3.424.400 en France métropolitaine fin juillet 2014. Après une hausse de 0,3 % en juin, le rythme s’accélère avec 26.100 nouveaux inscrits, soit une augmentation de 0,8 %. Sur un an, il croît de 4,3 %.

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 5.083.800 en France métropolitaine fin juillet 2014 (5.386.600 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,8 % (+40.600) au mois de juillet. Sur un an, il augmente de 5,0 %.


Chômage de longue durée

Dans le détail, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans emploi) augmente de 0,9 % pour les hommes (+5,4 % sur un an) et de 0,6 % pour les femmes (+3,2 % sur un an).

Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A de moins de 25 ans augmente de 0,7 % en juillet (-1,8 % sur un an). Le nombre de ceux âgés de 25 à 49 ans augmente de 0,8 % (+3,4 % sur un an) et celui des 50 ans ou plus s’accroît de 0,7 % (+11,6 % sur un an).

Dans ce contexte, les chômeurs de longue durée sont de plus en plus nombreux: en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus augmente de 1,4 % au mois de juillet 2014 (+9,4 % sur un an) et celui des inscrits depuis moins d’un an s’accroît de 0,4 % (+1,9 % sur un an).

«Croissance nulle»

«Cette hausse traduit une croissance nulle dans la zone Euro comme en France (+0,0 % de PIB en France comme en zone euro au second trimestre 2014). Elle appelle la mise en œuvre rapide de la feuille de route sociale du gouvernement, en particulier pour l’emploi des jeunes», indique le ministère du Travail dans un communiqué. Avant de rappeler les espoirs placés dans son «pacte de responsabilité» visant à alléger les charges des entreprises: «La mise en œuvre du Pacte devra s’accompagner d’une mobilisation des entreprises comme des branches. À cette fin, le ministre François Rebsamen réunira le 10 septembre les représentants des 50 plus grandes branches professionnelles pour un suivi de leurs négociations et de leurs engagements à la fois qualitatifs et quantitatifs», poursuit le ministère..

Un argumentaire qui fait écho au plaidoyer lancé dans l’après-midi par le Premier ministre Manuel Valls en ouverture de l’Université d’été du MEDEF à Jouy-en-Josas: «Il n’y a pas d’emplois sans employeurs», «il est absurde de parler de cadeaux faits aux patrons (…) car une mesure favorable aux entreprises, quand elle est intelligente, bien calibrée, c’est une mesure favorable au pays tout entier», avait lancé sous les applaudissements des chefs d’entreprise le patron du gouvernement.

En plus des emplois d’avenir et aux mesures en faveur de l’apprentissage et de l’emploi des séniors, Manuel Valls a donc défendu de nouvelles mesures de simplification pour les entreprises, du droit du travail aux seuils sociaux. «Il faut traiter de toutes les questions, il ne doit pas y avoir d’entraves administratives à l’embauche» a expliqué le Premier ministre en appelant le patronat à jouer le jeu du dialogue social et de la négociation avec les autres partenaires sociaux.

En contrepartie de ces assouplissements et de ces 40 milliards d’euros aides, le chef du gouvernement a aussi appelé le MEDEF à prendre ses responsabilités: «Trop peu de branches ont commencé les négociations. Mais vous devez faire plus et plus vite». «A vous de vous saisir de ce pacte pour que la France avance et soit demain plus forte. C’est cet engagement que je vous demande», a-t-il conclu.