ECONOMIERemaniement: Bercy garde ses deux têtes

Remaniement: Bercy garde ses deux têtes

ECONOMIEMichel Sapin conserve le ministère des Finances et des Comptes publics. Emmanuel Macron devient, lui, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Economie numérique…
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

Pensait-il en avoir terminé avec la colocation? Toute la journée, Michel Sapin était annoncé comme le futur grand patron de Bercy du gouvernement Valls II. Et ce, en récupérant le portefeuille du ministère de l’Economie. Il n’en est rien. L’exécutif en a décidé autrement.

En rupture avec Montebourg

En gardant le modèle allemand -instauré par Manuel Valls le 2 avril 2014-, François Hollande a décidé de confier le ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Economie numérique à une autre tête. Celle d’Emmanuel Macron. Une surprise.

>> Revivez ici l’annonce du gouvernement

Emmanuel Macron, un «nobody»?

Si Michel Sapin fait partie des fidèles de François Hollande -il est l’un de ceux que le président a le plus consultés pendant la campagne-, Emmanuel Macron n’est pas pour autant un «nobody». Pendant plus de deux ans, il a en effet été l’un des plus proches collaborateurs du président. Idéologiquement à droite du PS, social-libéral, il est proche des patrons, annonce d’ores et déjà le JDD.

De l’Elysée à Bercy en passant par Matignon, la «ligne» devrait désormais être la même. Notamment au sujet de l’Allemagne, point sur lequel Arnaud Montebourg tendait à prendre ses distances avec la position de l’exécutif. François Hollande, qui doit faire face à une croissance en berne et à un chômage en hausse, offre sa confiance à un jeune loup de 36 ans, en rupture avec la position économique de son prédécesseur et «membre» de son premier cercle.

«Une rentrée difficile en matière de conjoncture économique»

Les rendez-vous économiques vont vite arriver. Budget, croissance, emploi, déficit public… L’agenda de Bercy pour cette rentrée est bien rempli. Le 1er août dernier, Manuel Valls avait annoncé «une rentrée difficile en matière de conjoncture économique».

Quelques jours avant ce remaniement, François Hollande avait promis qu’il y aurait «dès la semaine prochaine» des «annonces sur les dossiers prioritaires de la rentrée». Les ministres de Bercy sont désormais attendus.