Entre les Français et le livret A, ce n’est plus le grand amour. En juillet, pour le troisième mois de suite, les détenteurs de ce placement ont effectué davantage de retraits que de dépôts, à hauteur de 1,08 milliard d’euros, selon les données publiées jeudi par la Caisse des dépôts (CDC).

Une situation qui n’est pas une surprise pour le secrétaire général du cercle des épargnants, Philippe Crevel: «les Français ont tendance au cours du deuxième semestre à désépargner afin de financer les vacances, le dernier tiers provisionnel, la rentrée scolaire…».

Le PEL et l’assurance-vie se démarquent

cela s’ajoute la baisse de la rémunération du Livret A qui depuis le 1er août est passé à seulement 1 %, un plancher historique, contre 1,25 % auparavant. Résultat, sur les sept premiers mois de 2014, la collecte nette sur le livret A atteint 1,20 milliard d’euros, un niveau bien inférieur à celui enregistré un an auparavant (15,53 milliards d’euros) mais qui s’expliquait notamment par un relèvement du plafond intervenu début 2013.

Si les Français se détournent du livret A, ils continuent pourtant à remplir leur bas de laine. Plus tôt cette semaine, la Banque de France indiquait que le taux d’épargne des Français a enregistré un plus haut depuis 2009, frôlant les 16 % des revenus bruts disponibles au premier trimestre.

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Selon Philippe Crevel, avec la baisse des taux, les épargnants sont attentistes et laissent de plus en plus de liquidités sur leurs comptes courants». Mais surtout s’ils se détournent du Livret A, ils plébiscitent le Plan d’Epargne Logement et l’assurance-vie dont la rémunération dépasse les 2 %. «Les épargnants sont aussi assez mobiles», résume l’économiste.

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