Alstom: Siemens offre au groupe français de discuter coopération... L'Etat annule sa rencontre avec le patron de GE...
ECONOMIE•Mais il n'y pas d'offres de rachat....M.P. avec AFP
Comme attendu, Siemens a pris une initiative ce dimanche sur le dossier Alstom, le groupe industriel français qui est dans le viseur de l'Américain General Electric. L'entreprise américaine a en effet fait savoir dans la semaine qu'elle souhaitait faire l'acquisition de la division énergie d'Alstom, un des fleurons industriels français. Toutefois, le géant industriel allemand n'a pas évoqué d'offre de rachat de la division énergétique d'Alstom mais a indiqué dimanche avoir fait part au Français «de sa disposition à échanger sur les questions stratégiques soulevées par une coopération future».
C'est assez en tou cas pour que l'Etat français annule une rencontre ce dimanche avec le PDG du géant américain General Electric (GE). Jeffrey Immelt devait rencontrer le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, selon des sources concordantes qui se refusaient samedi à préciser le lieu et l'heure de l'entrevue. Et ce dimanche midi, le ministre de l'Economie a «reporté» sa rencontre avec le PDG du groupe américain General Electric, le gouvernement français souhaitant «disposer du temps nécessaire à un examen sérieux des propositions», a annoncé le ministère dimanche.
Pas de nouvelle date annoncée
Arnaud Montebourg a reporté sa rencontre avec Jeffrey Immelt et «aucune date» n'est pour l'heure fixée pour un entretien, a indiqué son service de presse. «Le gouvernement souhaite disposer du temps nécessaire à un examen sérieux des propositions» actuellement sur la table, à savoir celle de GE mais aussi celle de l'allemand Siemens, a indiqué le ministère de l'Economie dans un communiqué.
L'opération vise l'achat des actifs du groupe français liés à l'énergie (équipements pour centrales thermiques, lignes à haute tension, énergies renouvelables, soit les divisions «Power» et «Grid»), qui représentent plus de 70% de l'activité d'Alstom et un chiffre d'affaires de 14 milliards d'euros. La transaction est estimée à quelque 10 milliards d'euros, selon la presse. La branche transport, qui fabrique les célèbres trains à grande vitesse (TGV), ne serait, elle, pas concernée par cette acquisition.