Résultats d'Orange: Les cinq points clefs à retenir

Résultats d'Orange: Les cinq points clefs à retenir

TELEPHONIE – Le PDG du groupe a notamment réagi au futur rachat de SFR...
Céline Boff

Céline Boff

L’actualité est dense dans le secteur des télécoms. Alors que Bouygues et Numericable se sont portés candidats mercredi au rachat de SFR, Orange a publié ce jeudi ses résultats financiers. 20 Minutes fait le point.

1) Le cas SFR

«Avant tout, je note que les deux offres de reprise sont françaises», avance Stéphane Richard, PDG d’Orange. Quelle offre préfèrerait-il? «Je n’ai pas de préférence à exprimer, mais nous serons très vigilants sur les impacts concurrentiels», répond-il.

Une chose est sûre: alors qu’Orange a exprimé à nouveau ce jeudi son ambition de rester n°1 en France, un mariage entre Bouygues et SFR lui ferait perdre son leadership sur le mobile. «Nous serions en peu en dessous en nombre de cartes SIM, mais pas en valeur», défend Stéphane Richard, arguant par ailleurs que «sur le fixe, nous conserverions un avantage très net».

2) La pression sur les prix

Elle reste très forte, en particulier en France. Ainsi, si le chiffre d’affaires d’Orange a reculé de 4,5% en 2013 dans le monde, la baisse atteint les -7% sur le mobile en France. Car les prix restent tirés vers le bas depuis l’arrivée de Free en 2012. Stéphane Richard, le PDG, relativise: «Notre groupe est solide et nous commençons à récolter les fruits de notre stratégie.» Et effectivement, le bénéfice net du groupe a doublé en 2013 par rapport à 2012 pour atteindre 1,873 milliard d’euros.

Pour rester rentable, l’entreprise ne baisse pas ses investissements, mais réduit ses coûts. Ça marche mieux que prévu: Orange visait 600 millions d’euros d’économies et en a réalisé… 929 millions, dont près de 800 millions en France. Ces réductions passent entre autres par un allègement des effectifs –via le non remplacement de tous les départs en retraite. Cette stratégie va se poursuivre jusqu’à la fin de la décennie.

3) La 4G

Si les prix sont tirés vers le bas, Orange a réalisé l’an dernier sa meilleure année en termes de vente de contrats… Et ce, principalement grâce à la 4G. A fin 2013, le groupe a réussi à séduire un million de clients en France. «Le discours qui voudrait que les consommateurs ne s’intéressent pas à la 4G est faux: le smartphone devient la télécommande du quotidien et les clients montrent un vrai appétit pour le très haut débit», analyse Stéphane Richard.

Une bonne affaire pour Orange puisque, en plus de payer un surplus sur leurs forfaits, les convertis consomment en moyenne 50% de plus que les clients 3G.

4) Le «SIM only»

Se procurer un forfait sans acheter de mobile, ce que les professionnels appellent le «SIM only», est un phénomène en pleine explosion. En France, ces offres représentent désormais chez Orange 50% des ventes. Ce n’est pas une exception: en un an, le SIM only est passé de 0 à 30% des ventes en Pologne et de 0 à presque 100% en Espagne.

«Pour autant, SIM only ne signifie pas low cost. Si nous sommes capables de proposer des offres d’entrée de gamme, comme Sosh en France, nous travaillons également sur le développement d’offres à valeur ajoutée, avec des services», insiste Stéphane Richard.

5) Les tendances

Orange s’intéresse de plus en plus au «Big Data», c’est-à-dire à l’exploitation des données de ses clients. «Nous n’avons pas l’intention de les monétiser auprès d’autres entreprises, mais nous cherchons à mieux les utiliser dans les services que nous offrons à nos clients», détaille Stéphane Richard.

Autre priorité: développer le paiement sur mobile, que ce soit chez les commerçants ou en ligne. Orange a déjà testé sa solution en Afrique et séduit 9 millions d’utilisateurs pour un volume de transactions de 2 milliards d’euros. «Avec Orange cash, nous nous attaquons maintenant au marché européen, et notamment français», prévient le PDG.