ETUDEL'emploi cadre en voie de stabilisation

L'emploi cadre en voie de stabilisation

ETUDEAprès une baisse de 10% en 2013, les recrutements de cadres devraient être stables en 2014, selon les prévisions publiées ce vendredi par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec)...
Claire Planchard

Claire Planchard

La stabilisation en attendant (enfin) la reprise? Selon les résultats de l’enquête publiée vendredi par l’Apec, les entreprises françaises envisagent d’embaucher 163.500 à 171.2000 cadres en 2014, soit entre 0 à 5% de plus qu’en 2013 (163.400) selon le scénario de croissance retenu.

Après la chute record de 10% enregistrée en 2013, cette stabilité est une bonne nouvelle. Mais elle témoigne de la prudence des 11.000 entreprises interrogées dans un contexte économique toujours incertain.

«Les volumes de recrutements devraient se situer à des niveaux toujours en deçà des niveaux d'avant la crise», souligne dans un communiqué Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec.

Un marché à plusieurs vitesses

Bémol supplémentaire: tous les cadres ne devraient pas profiter également de ces opportunités d’embauches. Côté secteurs d’activité, les services devraient être les plus dynamiques (avec une hausse des recrutements comprise entre +1 et +7%) avec l’industrie (entre -3% et +3%), tandis que les embauches dans la construction (entre -12 et -9%) et le commerce (entre -1 et -8%) poursuivront leur recul.

Plus en détail, les métiers de l’informatique (entre +5 et +16%), la production industrielle et les chantiers (entre +2 et +7%), l’administration et les études R&D (entre +1 et +8%) devraient le plus profiter des recrutement, tandis que les recrutements dans les fonctions commerciales et services techniques poursuivront leur recul (entre -7 et -2%).

Les jeunes en difficulté

Enfin, les inégalités vont se creuser en fonction du niveau d’expérience des candidats: les cadres affichant de 1 à 10 ans d’expérience devraient ainsi voir leurs embauches fortement augmenter (jusqu’à +15%) et concentreraient à eux seuls 50% des recrutements, alors que les cadres de plus de 15 ans d’expérience accuseraient une forte baisse (jusqu’a -24%) et ne représenteraient qu’un recrutement sur dix.

«Aux deux extrêmes se trouvent les jeunes qui mettent davantage de temps pour trouver un premier poste que les promotions des années antérieures, ainsi que les cadres de plus de 45 ans dont les difficultés se renforcent sur le marché», analyse Jean-Marie Marx, directeur Général de l'Apec.