IMMOBILIERL'immobilier ancien redémarre en France, sauf à Paris

L'immobilier ancien redémarre en France, sauf à Paris

IMMOBILIERMalgré la conjoncture maussade, les logements anciens séduisent de nouveau les acheteurs en 2013...
B. de V. avec AFP

B. de V. avec AFP

Vendu, vendu et vendu. Le nombre de transactions de logements anciens en France a progressé de 6,6% au premier semestre, mettant fin à la longue chute de 2012, dans un marché soutenu par des taux d'intérêt historiquement bas et dynamisé par des prix en légère baisse, selon une étude de Century 21.

Publiés ce lundi, ces chiffres montrent un regain d'activité à l'échelle nationale en 2013 alors que les transactions avaient chuté de 25% l'an dernier, après une année 2011 faste.

Des ménages devenus solvables

Le prix moyen au m² en France, en recul de 1,9% en 2012, a encore cédé 2,6% au premier semestre sur 12 mois, pour s'établir à 2.555 euros, tous biens confondus, une légère correction des prix qui a redynamisé le marché. Ainsi les ventes d'appartements, dont les prix ont baissé de 1,9%, ont vu leurs ventes progresser de 6,4%, tandis que les transactions portant sur des maisons ont bondi de 11,9%, grâce à des prix en recul plus marqué (-2,8%).

Cette baisse des prix entamée un an plus tôt, associée à des taux d'intérêt historiquement bas - inférieurs à 3% sur 20 ans - a «mécaniquement rendu solvables des ménages qui ne l'étaient pas jusque-là», leur permettant de réaliser leur projet immobilier, note l'étude.

4 acheteurs sur dix sont issus des classes défavorisées

«Le marché tient grâce aux taux bas: mon pronostic pour l'année 2013 est une baisse des prix de 1% à 3%, et des volumes identiques à ceux de 2012», commente Laurent Vimont, président de Century 21.

«Ces taux bas bénéficient aux classes sociales les plus défavorisées», note-t-il. Les acquéreurs aux revenus les plus modestes, employés et ouvriers, ont ainsi été à l'origine de 41,4% des transactions réalisées en France au premier semestre, un chiffre en hausse.

402.000 euros, le prix d’une transaction moyenne à Paris

Comme toujours, Paris se distingue: en dépit d'un recul des prix plus prononcé qu'à l'échelle nationale (-3,2% sur 12 mois), les transactions y ont diminué de 5,2% au premier semestre, sur un an. A Paris, le prix moyen au m² est de 8.206 euros, soit un retour au niveau constaté en 2011, note Century 21.

Cette baisse des prix permet aux acquéreurs d'acheter plus grand dans la capitale, où le montant moyen des transactions a continué de progresser, s'établissant au niveau record de 402.016 euros pour un logement de 49,8 m² en moyenne, soit 2,4 m² gagnés en 12 mois.

Le prix en hausse en Aquitaine et Poitou-Charentes

Le prix moyen au m² a aussi reculé en Ile-de-France (-2,2%) et dans treize autres régions dont l'Alsace, la Basse-Normandie (qui accuse la plus forte baisse, -8,8%), la Bretagne ou le Nord. Quatre régions voient à l'inverse leur prix moyen au m² repartir à la hausse: il s'agit de l'Aquitaine (+5,3%), de la Bourgogne (+5,2%), du Limousin (+6%) et du Poitou-Charentes (+2,9%).

Il faudra toutefois attendre les chiffres du marché immobilier du 1er semestre 2013 des professionnels Orpi, Capfi et Fnaim la semaine prochaine pour s’assurer de cette première tendance.