Bernard Arnault jette l'éponge. Après plusieurs mois de procédure pour obtenir a nationalité belge et plusieurs avis négatifs de la justice belge, le PDG du groupe de luxe français LVMH va retirer sa demande. Il l'affirme ce vendredi dans un entretien au journal Le Monde.

Un polémique dangereuse pour LVMH

La première fortune de France explique, dans l'entretien publié mercredi, avoir «sous-estimé» les conséquences de sa démarche et dit son «attachement à la France» et sa «confiance dans son avenir».

«J'ai à plusieurs reprises expliqué que je resterais résident en France et que je continuerais d'y payer mes impôts. En vain : le message n'est pas passé», explique-t-il. «Et, comme le groupe LVMH et toutes ses marques représentent la France dans le monde entier, cette polémique pouvait avoir une incidence sur l'image qu'il représente. Il y avait une incompatibilité entre cette polémique et les valeurs de notre maison», détaille-t-il.

Une procédure de naturalisation difficile

Le 2 mars, le parquet de Bruxelles avait confirmé l'avis négatif émis début début janvier par le procureur qui estimait que l'homme d'affaires le plus riche d'Europe n'avait pas pu prouver qu'il avait sa résidence principale en Belgique depuis la période requise d'au moins trois ans.

Avec cette décision Bernard Arnault renonce donc à renforcer la fondation créée en 2008 en Belgique pour protéger son empire d'éventuelles querelles familiales entre ses 5 enfants: «Elle serait devenue inattaquable si j'avais demandé et obtenu la nationalité belge. Mais, aujourd'hui, je préfère cette relative fragilité – et je fais confiance à ma famille pour rester unie, comme elle l'est aujourd'hui – plutôt que d'être assimilé à un exilé fiscal», explique Bernard Arnault dans l'interview.