SOCIALLa justice oblige l'Inserm à intégrer en CDI une chercheuse après 11 ans de CDD

La justice oblige l'Inserm à intégrer en CDI une chercheuse après 11 ans de CDD

SOCIALElle avait fait 12 CDD de rang...
M.B.

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Elle a obtenu gain de cause. Le tribunal administratif de Nantes a donné tort mardi à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui avait mis fin en septembre 2012 à une série de douze CDD d'une chercheuse qu'il employait depuis 11 ans, l'enjoignant de réembaucher cette personne en CDI dans un délai de deux mois.

Son cas est «symptomatique» de l’emploi précaire dans la fonction publique, expliquait en janvier son avocat contacté par 20 Minutes.

«L’Etat est le plus mauvais employeur qu’il soit»

Sophie, 32 ans, travaillait jusqu'en septembre dernier dans le centre de recherche en cancérologie. Rentrée en 2001, cette ingénieure d’études avait donc accumulé douze CDD et six avenants en l’espace de onze ans, le tout sans discontinuer. «Elle a travaillé dans les mêmes locaux, avec la même fonction et le même directeur de laboratoire», soulignait Me Rémi Bascoulergue.

«Le responsable des ressources humaines m’a certifié que mes compétences et mon investissement professionnel n’étaient nullement remis en cause, mais que cette situation relevait d’une aberration administrative», se désolait alors cette chercheuse nantaise, mise au chômage sans la moindre indemnité. Surtout, les projets dont elle avait la charge ont été suspendus. Parmi eux, le suivi d’une «étude clinique de grande ampleur», qui permettrait de « prouver l’efficacité d’un traitement évitant les infections mortelles aux patients en réanimation »...

«L’Etat est le plus mauvais employeur qu’il soit : il multiplie les contrats précaires dans ses services», estimait Rémi Bascoulergue, son avocat.