En juillet 2006, la France lançait la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Avec un objectif: donner une nouvelle impulsion au financement de la santé des pays en développement.

En six ans d’existence, cette taxe a permis aux compagnies aériennes de collecter plus d’un milliard d’euros, rapporte la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

D’un à 40 euros

Concrètement, cette taxe, qui est appliquée à tous les vols au départ de la France, s’élève à un euro pour les vols intérieurs effectués en classe éco et à 10 euros si le passager voyage dans une classe supérieure. Elle monte à quatre euros lorsque le passager s’envole pour l’international en classe éco et à 40 euros s’il choisit un siège d’une classe supérieure.

Depuis 2006, en plus de la France, sept autres pays ont mis en place la taxe de solidarité sur les billets d’avion.

Un euro = Une semaine de traitement

Les fonds sont remis à Unitaid (Facilité internationale d'achats de médicaments), qui les réinvestit en faveur de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les pays en développement. Un euro lui permet d’acquérir un kit de test du VIH pour une femme enceinte, une semaine de traitement contre le VIH pour un enfant, un traitement vital contre le paludisme pour deux enfants ou encore une semaine de traitement de première ligne contre la tuberculose.

Iffim (Facilité internationale de financement pour la vaccination), société commerciale de droit anglais, bénéficie également d’une partie de la taxe, ce qui lui permet d’acheter de nouveaux vaccins pour une distribution dans soixante-dix pays défavorisés.