Ne lâchez pas un enfant chez CDiscount. D’abord, il risquerait de se perdre dans les 100 000 m2 d’entrepôts à Cestas, ou de se faire écraser par la noria de chariots. Ensuite, il deviendrait fou dans cette caverne d’Ali Baba, remplie de jouets. Enfin, il se demanderait où est garé le traîneau entre les dizaines de camions livrant les marchandises. Cela a toutefois peu de chances d’arriver.

Si l’entreprise bordelaise a ouvert ses portes vendredi, c’était à l’occasion de la première visite chez elle d’une ministre : Fleur Pellerin, en charge de l’économie numérique, est venue constater l’effervescence régnant avant les fêtes chez le numéro un français d’e-commerce.

Un million de produits stockés

Pour livrer vingt-quatre à quarante-huit heures après la commande sur Internet, CDiscount emploie actuellement 900 personnes, soit deux fois plus entre novembre et janvier que pendant le reste de l’année. Des équipes s’affairent entre

les rayonnages hauts comme trois étages, où un million de produits référencés sont stockés, et charrient des wagons pleins de gadgets high-tech et de joujoux ; d’autres les aiguillent sur les chaînes d’emballage, où ils sont empaquetés, puis ventilés par destination. Il y a une semaine, CDiscount a battu son record : 110 000 colis ont été expédiés en une journée, dont beaucoup contenant des tablettes numériques et des jeux vidéo. «Les enfants peuvent commander jusqu’au 22 décembre et avoir leur cadeau à Noël, c’est une performance logistique qu’il faut souligner», a constaté Fleur Pellerin. La ministre s’est surtout « réjouie » des performances d’une entreprise qui, de concert avec l’e-commerce, «affiche un taux de croissance à deux chiffres, ce qui n’est pas si fréquent».

Selon Olivier Marcheteau, président de CDiscount, le chiffre d’affaires a en effet progressé de 15 % lors des trois premiers trimestres 2012, atteignant 1,2 milliard d’euros. Un beau cadeau pour le groupe Casino, dont Cdiscount est la filiale.