On pourrait faire des blagues avec l’expression « Quatre garçons dans le vent » puisque le groupe a été créé mais ce serait vraiment trop facile. Depuis 2010, est installé à Rennes. Mercredi 9 novembre ( ), le groupe y présentera les morceaux de . A 24 heures de l’événement, Xavier Rose, bassiste du groupe, était d’ailleurs occupé, non pas à faire ses gammes, mais à bricoler un décor scénique piquant : « Cela fait toujours plaisir de jouer à domicile. On devrait connaître la moitié de la salle. On a pas mal de potes musiciens du coin mais, par rapport au reste de la scène musicale rennais, on est plutôt dans notre coin. » L’an dernier, en fin de tournée de leur premier album, Totorro avait donné : « C’était un peu la cerise sur le gâteau pour nous. On avait déjà joué aux Bars en Trans mais là, c’était vraiment dingue. »

L’histoire entre Totorro et les Trans Musicales connaîtra un nouveau chapitre cette année puisque le groupe participe à l’opération 20 Minutes en Trans qui permet à durant le festival,

« Moi, je suis un mauvais élève, je n’ai jamais vraiment fait le festival, confesse Xavier. Mais cette année, on sera à fond. Pour bien faire, il faut naviguer entre les hangars et, pour voir des trucs un peu plus bourrins. » L’internaute rennais qui aura la chance d’accompagner Totorro pendant deux soirées du festival aura pour mission officieuse de décrypter les noms des chansons du dernier album de Totorro tels que Brocolissimo, Tomate polisson ou Saveur cheveux. « Comme nos morceaux n’ont pas de paroles, les titres partent de private jokes. C’est un peu compliqué à expliquer. »

Bruxelles - Rennes, escale à Mexico

Totorro débarquera aux Trans en provenance de Bruxelles où les emmène la première partie de leur tournée. Pour la suite, les dates restent à définir, mais le groupe devrait réaliser le titre prophétique de l’album, partir au Mexique : « C’était finement calculé, rigole Xavier. On a été invité par un festival à Mexico et on fait une tournée d’une semaine dans le pays, en février. » Jusque-là, le groupe avait connu les pays d’Europe de l’Est, jusqu’en Ukraine, et Montréal. « Depuis longtemps, on reçoit plein de messages du Mexique de gens qui écoutent notre musique et qui nous demandaient de venir. C’était un peu une blague d’appeler mais ça a relancé le truc sur Facebook notamment. Cette tournée, c’est super pour nous, ça donnera une dose d’été en hiver. »

L’album lui-même sonne comme une parenthèse estivale salvatrice. Parfois qualifiée de post-rock ou math-rock, la musique de Totorro est surtout dansante, réjouissante, joyeuse et… complexe. « Cet album est la suite logique, naturelle, du précédent, explique Xavier. On n’est pas des esprits trop torturés, c’est juste nos cerveaux qui marchent comme ça. Les changements de rythmes, de tonalités, les mélodies qui s’entremêlent… On aime bien rigoler avec ça. »