LITTERATURESpace opera, qui s'y frotte s'épique

Space opera, qui s'y frotte s'épique

LITTERATURECe genre de la science-fiction séduit grâce à ses récits à l'échelle de l'univers...
Joël Métreau

Joël Métreau

Leurs sorties sont aussi discrètes que leurs volumes prennent de la place. L'épais roman Janus (lire la critique en cliquant ici) ne déroge pas à la règle. Pourtant ce style de SF a nourri un pan entier de la culture geek : Star Wars, « Mass Effect », « Battlestar Galactica »… Du jeu vidéo au ciné, en passant par les séries, l'avenir se raconte à grande échelle. « Mais au début du XXe siècle, c'est une transposition dans l'espace du western et du roman de cape et d'épée, note André-François Ruaud, coauteur de Space Opera ! L'imaginaire spatial avant 1977 (Les Moutons Electriques). Dans les comics comme Flash Gordon, les personnages portaient des capes ! » Dark Vador aussi.

«Une sensation de vertige»

Kitsch, la cape ? L'expression « space opera » désignait des romans de gare. Mais le genre a gagné du galon. « Le space opera plaît car, spectaculaire, il engendre des images très fortes », remarque Vincent Gessler, Prix Utopiales 2010 pour Cygnis (L'Atalante).
Technologies nouvelles, vaisseaux spatiaux, galaxies inexplorées, passé lointain… « Le genre repose sur une tension des extrêmes, qui crée une sensation agréable de vertige », ajoute Gessler. Et la dimension épique des récits s'avère a contrario rassurante : « On n'y est plus prisonnier de la finitude de la Terre, note Ruaud. L'humanité a devant elle une expansion infinie. »