Gorillaz: «Notre seul plan prédéfini est la domination mondiale»
MUSIQUE•Le boss de Gorillaz se la raconte sur «Plastic Beach»...Le service rock
Vous aviez disparu depuis trois ans. Vous étiez en cure de désintox?
Rehab? No! No! No! Je devais juste purger mon âme de Gorillaz. J’étais écoeuré par le goût et l’odeur que dégageait le groupe. J’avais besoin d’un long week-end loin de tout. Et je me suis débrouillé pour qu’il dure trois ans.
Trois ans de paresse?
J’ai investi dans des stupides compagnies de téléphone et sur des projets de construction de pyramides avec un certain Bernard Madoff. Après, je me suis lancé dans la vente d’armes. C’était sympa! Mais un groupe de pirates, Les Nuages noirs, veut ma mort parce que je leur ai vendu de la camelote. J’essayais juste de contribuer à la paix mondiale en vendant des armes qui ne fonctionnent pas… Je me suis caché dans un endroit isolé où même Google ne peut pas me trouver. J’ai aussi mis en vente nos studios, Kong, sur www.immensestudiohantéhorsdusageaumilieudenullepart.com, mais je n’ai pas trouvé preneur. Alors j’y ai mis le feu et j’ai touché l’assurance. Mouahahaha!
Que sont devenus les autres membres du groupe?
Noodle a disparu. Tout comme Russel, qui a des problèmes de santé mentale. 2D est toujours là. Je n’arrive pas à m’en débarrasser, il est pire que l’herpès.
Quand avez-vous recommencé à faire de la musique?
En mai 2007. Mes poches étaient vides, j’avais une inflammation du foie, mais ma tête était pleine de grands projets pour une nouvelle charge de Gorillaz.
Quels genres musicaux vouliez-vous explorer?
Subcore, bluegrime, electrowazzle, grind grass… Bon, je plaisante. Il n’y a jamais de plan prédéfini au début d’un album de Gorillaz. Je veux dire, à part accomplir une domination mondiale.
Vous avez piraté des radios pour la promo de l’album…
Ouais! J’ai toujours aimé la vie de pirate. Rhum, sodomie et abordages! Rien à jeter là-dedans.
«Plastic Beach» est-il le dernier album de Gorillaz ?
Disons que oui. Ne venez pas chialer après ça. Mais ce n’est pas le chapitre final des aventures de Murdoc Nicalls…
Quelle est votre vraie nature?
C’est une question un peu trop métaphysique pour un mec qui vient de commencer sa journée avec un rhum cassis. Notre vraie nature est… le mouvement. Nous sommes comme la mer qui s’étend autour de notre paradis de plastique: en mutation permanente, inexorables et inéluctables. Nous sommes i-né-luc-ta-bles.