Paris n'aura d'yeux que pour elle dans les jours à venir. D'abord, à la Cinémathèque française qui présente une sélection de ses meilleurs films jusqu'au 5 décembre. A 44 ans, Juliette Binoche présente une filmographie étourdissante d'éclectisme, de succès grand public (Le Patient anglais, d'Anthony Minghella, Chocolat, de Lasse Hallström...) en jalons d'auteurs (Rendez-vous, d'André Téchiné, Mauvais sang, de Léos Carax...).

Ceux qui ne peuvent pas voir Juliette Binoche en peinture en seront aussi pour leurs frais. La maison d'enchères Artcurial présente en exclusivité une trentaine de portraits de grands cinéastes et autant d'autoportraits réalisés par Juliette Binoche. Faute d'une technique irréprochable, ses tableaux sont riches d'un regard tendre jeté sur ceux qui ont fait d'elle, par leur oeil, une icône : Godard, Kieslowski...

Mais le vrai événement a lieu sur les planches du Théâtre de la Ville. En duo avec le danseur et chorégraphe indien, Akram Khan, Juliette Binoche est subjugante. Leur danse d'amour réserve astuces chorégraphiques étonnantes et touchants instants de grâce. Le spectacle, bien entendu complet jusqu'au 29 novembre, va tourner dans le monde pendant un an, avant un hypothétique retour à Paris en... 2010. W

B. C.