On ne présente plus Amy Winehouse, la chanteuse soul au profil de statue grecque et à la tignasse impressionnante. D’autres jeunes pousses de la chanson, surfant sur la vague soul, se lancent sur le marché et font tout comme Amy, leur mère à toutes. Parmi les suiveuses qui montent: Duffy, Adele et Gabriela Cilmi. Comment ont-elles fait un copié pas tout à fait collé? Explications en cinq points.

Argument numéro 1: avoir un nom en «y» ou en «i», comme Amy

Pour rimer avec Amy, voici Duffy (son nom complet est Aimee-Ann Duffy), 23 ans, originaire du pays de Galles, aussi blonde qu’Amy est brune. Il y a aussi la presque ado Gabriella Cilmi, une Australienne au nom en «i» qui calque presque tout sur sa chère modèle. La voix, évidemment, mais également un semblant de choucroute, un slim, un débardeur noir et des breloques à gogo.

Argument numéro 2: avoir du coffre, comme Amy

Amy Winehouse a la réputation d’avoir une voix de «black». Comprenez une voix sans coqueterie et plutôt grave. C’est aussi le cas d’Adele, une chanteuse londonienne qui, du haut de ses 19 ans, a une puissance vocale étonnante et a été couronnée par un Brit Award (et pas le moindre, celui de la catégorie «choix des critiques»).

Argument numéro 3: clamer son amour invétéré de la soul

La Galloise Duffy le martèle: «Je suis obsédée par la soul. J’aime écouter la soul obscure, les chansons profondes et émouvantes». Elle y mêle des accents de blues et hop, le tour est joué: son premier album, «Rockferry», décolle dans les charts.

Même son de cloche du côté d’Adele: «j’ai développé une fascination pour les chanteuses de soul et les artistes américaines comme Lauryn Hill, Jill Scott, Erykah Badu, dit-elle. J’étais très impressionnée par ces femmes qui pouvaient à la fois écrire des paroles fantastiques et les chanter avec une classe folle.»

Argument numéro 4: avoir des mentors, comme Amy

Le mentor d’Amy Winehouse, c’est son chéri, actuellement en prison. Celui de Gabriella Cilmi, c’est le manager de… Amy Winehouse. Quant à Duffy, elle a trouvé sa voix auprès de Jeannette Lee, la cheftaine du label Rough Trade.

Argument numéro 5: détonner sur scène sans virer dans le trash, pas comme Amy

A la différence d'Amy Winehouse, Adele est plutôt du genre ronde. Mais surtout, «la demoiselle sait sacrément tenir une scène», reconnaît même «Le Monde».

Contrairement à Amy qui a dû mal à tenir sans sa bouteille et l’assume, Adele a arrêté la boisson: «Au début, j’étais obligée de me soûler pour monter sur scène car j’avais une trouille terrible avant chaque concert, raconte-t-elle. Mais un soir, j’étais tellement ivre que je suis tombée de ma chaise. Depuis, j’ai pris confiance en moi.»

Finies les bêtises, les chanteuses post-Amy ne veulent pas finir en «rehab'».