CINEMAKidman, Netflix... Ce qu'on retient de la conf' de presse de Cannes 2017

Festival de Cannes: Kidman partout, Netflix par-là, Haneke pardi... Sachez ce qui vous attend

CINEMALes films sélectionnés pour le 70e Festival de Cannes ont été dévoilés ce jeudi...
Fabien Randanne

Fabien Randanne

La sélection aurait été bouclée dans la nuit de mercredi à jeudi, « à 3h du matin », assure Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes. Ce jeudi, il a présenté les 49 longs-métrages, venus, de 29 pays, retenus dans la sélection officielle parmi quelque 1.930 candidats. Dix-huit d’entre eux figurent en compétition, c’est-à-dire qu’ils peuvent prétendre à la Palme d’or. Voici, en cinq points, ce qu’il faut retenir…

  • Cocorico les Français

Petit point cocorico pour commencer. Quatre films français seront en lice pour la Palme d’or. François Ozon retrouve la compétition quatre ans après Jeune et Jolie, avec L’amant double, un thriller érotique avec Jérémie Rénier, Marine Vacth et Jacqueline Bisset, qui attisera peut-être certaines ardeurs sur la Croisette.

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Vincent Lindon donnera du coup de burin dans le rôle-titre de Rodin de Jacques Doillon. Cela faisait plus de trente ans que le réalisateur n’avait concouru pour la récompense suprême : la dernière fois, c’était en 1984 avec La Pirate.

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Pour Robin Campillo, c’est une première : avec son troisième long-métrage, 120 battements par minutes, il fera vibrer les cœurs des festivaliers. Cet « autoportrait intime du groupe activiste Act Up au début des années 1990 », tel qu’il est pitché, laisse entrevoir des émotions fortes.

Enfin, Michel Hazanavicius qui a connu le meilleur (avec The Artist, prix d’interprétation masculine pour Jean Dujardin) et le pire (The Search a été très mal accueilli) à Cannes, revient cette année avec Le Redoutable, un biopic plein d’humour dans lequel Louis Garrel incarne Jean-Luc Godard.

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  • Coucou les habitués

Clic-clac. Vous avez entendu ? Ce sont les habitués de Cannes qui viennent de composter à nouveau leur billet en compétition officielle. Michael Haneke présentera son Happy End, qui bien que tourné en France avec Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant et Mathieu Kassovitz dans les rôles principaux, concourra sous la bannière autrichienne. Si le jury distingue ce film, Haneke deviendrait le premier réalisateur triplement palmé (il a déjà eté sacré pour Le Ruban blanc et Amour). La joie de vivre, ça paye toujours.

Naomi Kawase, elle, sera en lice pour la cinquième fois en compétition officielle avec Radiance. La Japonaise pourrait compléter sa collection de trophées cannois après avoir remporté une Caméra d’or (Suzaku) et un Grand Prix (La forêt de Mogari). Le Coréen Hong Sang-soo est lui aussi un habitué du festival et de ses différentes sélections. The Day After est le troisième film qu’il présente en compétition…

La filmographie d’Andreï Zviaguintsev compte quatre longs métrages dont trois ont été primés à Cannes, Elena a reçu un prix spécial dans la catégorie Un certain regard, tandis que Le Bannissement et Léviathan sont repartis respectivement avec un prix d’interprétation et un prix du scénario. Son cinquième film, Loveless, glanera-t-il une Palme ?

  • Le grand coup de Netflix et Amazon

C’est une première : une production Netflix briguera la Palme d’or. A savoir, Okja, du Coréen Bong Joon-Ho (The Host, Le Transperceneige…). Une fable dans laquelle on retrouvera notamment Jake Gyllenhaal et Tilda Swinton…

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La plateforme de streaming fait un coup double cette année puisqu’elle a acquis les droits de The Meyerowitz Stories, une comédie dramatique de Noah Baumbach avec Dustin Hoffman et Ben Stiller. Autrement dit, le festival sera peut-être la seule occasion de voir ces films sur grand écran en France. A moins que, comme l’a laissé entendre Thierry Frémaux, un distributeur se soit positionné pour Okja.

Avec ces deux titres en compétitions, Netflix a déjà frappé un grand coup et asseoit encore davantage sa position dans le marché du cinéma. Mais avec une Palme d’or, le géant américain entrerait avec panache dans l’histoire. Idem pour Amazon. L’autre grande plateforme de vidéos à la demande par abonnement, qui sera aussi présente en sélection officielle avec Wonderstruck de Todd Haynes, prévoit de diffuser le film en salles.

  • Un nouvel épisode pour les séries

Elles ne peuvent prétendre à la Palme d’or, mais deux séries seront présentées en sélection officielle, lors de séances spéciales. David Lynch dévoilera ainsi deux épisodes de la nouvelle saison de Twin Peaks et Jane Campion donnera à voir la saison 2 de Top of The Lake. Certes, ces projets sont très attendus et leurs réalisateurs sont tous deux palmés - l’un avec Sailor et Lula, l’autre avec La leçon de piano -, ce qui légitime leur présence dans un festival de cinéma.

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Mais cela témoigne aussi du regard bienveillant porté par les sélectionneurs sur les séries, trois ans après que la Quinzaine des réalisateurs a ouvert ses écrans à P’tit Quinquin. Officiellement, il ne faut y voir aucune prise de position dans la guéguerre que mènent en coulisse les festivals dédiés aux séries, dont l’un entend se tenir dès l’an prochain… à Cannes.

  • Kidman au carré

Pour cette 70e édition, les organisateurs ont choisi Claudia Cardinale comme égérie sur l’affiche de l’événement. Mais l’actrice-phare cette année sera Nicole Kidman, au générique de quatre œuvres sélectionnées. Elle montera les marches pour la série Top of The Lake, mais aussi pour présenter, hors compétition, How to Talk to Girls at Parties, de John Cameron Mitchell. Et surtout, elle pourra prétendre à un prix d’interprétation à double titre puisqu’elle figure au casting de The Killing of a Sacred Deer, de Yorgos Lanthimos et des Proies de Sofia Coppola, deux films en lice pour la Palme. A noter que dans ces deux longs-métrages, elle partage l’affiche avec Colin Farrell – qui aura donc deux raisons de venir en Paca. Hong Sang-soo, lui, aura le privilège de présenter deux films en sélection officielle : The Day After est en compétition pour la Palme et La Caméra de Claire sera projeté en séance spéciale.