CINEMALes César 2017 ont oublié de nommer plein de bons films (on fait la gueule)

César 2017: Les nominations ont snobé plein de bons films (et il y a de quoi faire la tronche)

CINEMAPassage en revu des cinq oublis les plus regrettables de cette 42e cérémonie des César, qui aura lieu le 24 février...
Fabien Randanne

Fabien Randanne

Elle, Frantz et Ma Loute rient, mais beaucoup d’autres pleurent. L’annonce des nominations aux César 2017 ce mercredi a placé les films de Verhoeven, Ozon et Dumont parmi les favoris en vue de la cérémonie, prévue le 24 février. Mais elle a aussi fait beaucoup de déçus, qui pouvaient légitimement s’attendre à concourir. Petit passage en revue des films et des artistes qui ont été bien injustement snobés.

  • Papa ou maman 2

Les comédies sont une nouvelle fois les grandes oubliées des César. Certes, Victoria de Justine Triet est dans les starting-blocks pour décrocher des trophées, mais ce film déploie surtout un humour à froid, teinté d’une certaine mélancolie. Ma Loute de Bruno Dumont est aussi au rendez-vous, mais sa fantaisie outrée et ses gags hystériques sont des plus clivants. Côté « comédie grand public », comme on dit, c’est la dèche.

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Bien sûr, Les Tuches 2 et Camping 3, grands gagnants du box-office 2016 ne se distinguent pas par leurs qualités cinématographiques, en revanche, Papa ou Maman 2 aurait été un digne représentant de cet humour français capable de brasser large. Les auteurs Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, à qui l’on doit Le Prénom qui fut césarisé en son temps, aurait pu concourir avec leur scénario. Le papa et la maman du titre auraient aussi pu être nommés pour ce film… Ils l’ont finalement été pour d’autres : Laurent Laffitte en second rôle masculin pour Elle et Marina Foïs, en actrice, pour Irréprochable.

  • Réparer les vivants

On l’attendait parmi les favoris, Réparer les vivants devra se contenter d’une seule nomination, celle du meilleur scénario adapté. Katell Quillévéré aurait pourtant été une sérieuse candidate au trophée de la meilleure réalisatrice, tant elle avait réussi à contrebalancer cette histoire sur le don d’organes par une mise en scène aérienne et légère, enveloppant le regard du spectateur dans un cocon.

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Inspiré du roman à succès de Maylis de Kerangal, ce long-métrage avait tout pour réconcilier la critique et le public. Et il était tout simplement beau. On aurait aussi bien vu une citation au César du second rôle féminin pour Anne Dorval, car la comédienne québécoise bénéficie d’une belle côte d’amour en France. Mais le cœur des votants a eu ses raisons…

  • Nocturama

Le film de Bertrand Bonello aura été maudit jusqu’au bout. Zappé de la sélection cannoise à laquelle il semblait promis, ce drame travaillé par le sulfureux thème du terrorisme n’a pas trouvé son public en salle cet automne. Les spectateurs lui ont sans doute tourné le dos en pensant qu’il risquait de raviver le traumatisme des attentats. Mais les votants de l’Académie des César n’ont pas fait preuve de plus de considération pour Nocturama

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On peut regretter qu’aucun de ses jeunes acteurs, tels que Hamza Meziani, ne figurent parmi les espoirs. Bertrand Bonello aurait quant à lui parfaitement eu sa place parmi les meilleurs réalisateurs car, en l’espace de deux heures, il parvient aussi bien à entretenir une tension digne des polars de Jean-Pierre Melville qu’à composer un huis-clos aux accents oniriques et transpercé de violence. Nocturama aurait dû concourir parmi les meilleurs films car c’est une œuvre importante. Le temps lui rendra sûrement justice.

  • Saint Amour

On avoue, voir le dernier film du duo Gustave Kervern et Benoît Delépine en lice pour quelques compressions dorées aurait été perçu comme une étonnante et belle surprise. Passé malheureusement trop inaperçu en salle, Saint Amour, road movie rural très touchant avec ses virils héros fragiles, a pourtant offert à Benoît Poelvoorde son meilleur rôle jusqu’à présent. Le Belge n’aurait absolument pas fait tâche entre Pierre Niney ou Nicolas Duvauchelle.

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Gérard Depardieu aurait quand à lui fait un honorable candidat au meilleur second rôle masculin, tout comme Vincent Lacoste… qui est bel est bien nommé, mais pour un autre film : Victoria.

  • Personal Shopper

En 2014, Kristen Stewart tournait devant la caméra d’Olivier Assayas. Le film s’appelait Sils Maria. Résultat : cinq nominations aux César, dont un trophée du meilleur second rôle féminin pour l’Américaine. L’an passé, rebelote, Kristen Stewart a retrouvé Olivier Assayas pour Personal Shopper, mais ce coup-ci, les votants les ont complètement zappés.

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Pourquoi un tel désamour ? La comédienne paye-t-elle ses propos sur la cérémonie ? Elle avait confié après coup avoir « dormi les yeux ouverts » lors de cette longue soirée d’autocongratulation du cinéma français… Une nomination pour Olivier Assayas aurait-il été trop évidente ? Mystère. Toujours est-il qu’on peut déplorer que ce film intriguant, qui s’aventure du côté du cinéma fantastique, ne soit cité dans aucune catégorie.