ETUDELes festivals évoluent pour ne pas mourir

Les festivals évoluent pour ne pas mourir

ETUDESelon l’étude annuelle de la Sacem, 92 festivals se sont arrêtés en 2015 pendant que 109 étaient créés...
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

Y aura-t-il bientôt 2000 festivals de musiques actuelles en France ? En 2015, 1887 événements ont eu lieu. Selon l’étude annuelle réalisée par la Sacem, ce chiffre est en augmentation constante mais sa croissance s’amenuise depuis trois ans. Le « taux de mortalité » des festivals a été de 5 % en 2015.

Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


C’est le cas de Mythos, à Rennes

Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »


Isabelle Fauvel, chargée de l’étude sur les festivals à la Sacem, constate que « sur les trois dernières années, la situation n’a pas été si catastrophique qu’on a pu le croire. La situation économique s’est considérablement tendue, c’est sûr. Mais le poids économique des festivals dans leur ensemble reste très important. Et il y a encore une vitalité de création d’événements. »

Les « gros » rapportent plus

L’étude de la Sacem confirme des intuitions et des lieux communs. La Bretagne est la région avec le plus grand nombre de festivals par habitant. L’été est la saison préférée des festivals (884). 54 % des festivals durent entre 1 et 3 jours… En rentrant dans le détail on remarque que l’économie des festivals ressemble à l’économie de tous les autres secteurs. En 2015, les festivals ont généré 155 millions d’euros de billetterie, soit un tiers de la billetterie des musiques actuelles en France. Parmi eux, les « gros » festivals, aux budgets supérieurs à 100.000 euros, qui représentent 14 % des festivals, génèrent 88 % de la billetterie totale. A l’inverse, les « petits », au budget inférieur à 10.000 euros représentent un gros tiers des festivals français et génèrent 1 % de la billetterie totale.

Statistiquement, un « gros » festival sera un événement payant, de musiques amplifiées (genre électro rock) et a lieu en plein air. Au contraire, chez les « petits » festivals, il y a surreprésentation des événements gratuits et en salle, de musique jazz. La moitié des festivals sont entièrement payants et 20 % sont complètement gratuits. Mais parmi les tendances sur les trois dernières années, on note une augmentation de la part des festivals payants…

La périlleuse année 2017

« Les jeunes festivals sont les plus fragiles, explique Isabelle Fauvel. Ce sont surtout les jeunes festivals qui s’arrêtent. 70 % des festivals arrêtés ces trois dernières années avaient connu moins de dix éditions, certains dès la deuxième édition. » Par ailleurs, les années 2016 et 2017, consécutives à des changements de majorité politique dans les régions et les municipalités, pourraient connaître des baisses voir des retraits de subventions aux festivals. Les Nuits Romanes, en ex-Poitou-Charentes ont ainsi récemment été annulées par décision politique.

Voilà pourquoi de nombreux festivals décident de se passer des subventions publiques, dans la mesure du possible. Et pour compenser cette perte sèche, ils innovent.

C’est le cas de Mythos, à Rennes. Festival unique en son genre, cet événement dédié à l’origine aux « arts de la parole », accueille de plus en plus de concerts. « Après la création du festival, qui était une idée de copains de fac, on s’est ouvert à la chanson, raconte Maël Le Goff, directeur de Mythos. Maintenant, on accueille tous les artistes qui racontent des histoires. Cette année, on a un concert des Tindersticks. Même si je ne comprends pas toutes leurs paroles, je ne saurai pas dire pourquoi, mais leur musique me parle. »

L’état d’esprit et la tête sur les épaules

Ce fonctionnement « au coup de cœur » n’interdit pas, au contraire, une gestion raisonnable de son événement. « Tout est une question de dosage et de savoir croître sans se perdre, explique Maël Le Goff. Trouver le point d’équilibre est un exercice permanent, chaque année on remet tout en question. Sauf notre état d’esprit. On fête nos 20 ans cette année. On voit aujourd’hui qu’on était en avance sur notre temps quand on a décidé de faire un festival pluridisciplinaire, qui s’affranchit des cases. Aujourd’hui les genres artistiques dialoguent en permanence, c’est vraiment l’air du temps. » Cette ouverture au théâtre, la musique, la danse ou encore le cirque pousse Mythos à être « très sélectif ».

« Au départ, tous les festivals sont le fait de passionnés, explique Fred Jumel, directeur du festival This is not a love song. Mais ensuite, il y a le principe de réalité. Il faut travailler en fonction du bassin de population, de la concurrence, des artistes en tournée, des aspirations du public… Et tout ça change tout le temps, il faut sans cesse s’adapter. »